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Sahara : les ministres africains des affaires étrangères soutiennent l’approche des nations unies

Les ministres africains des affaires étrangères sont convenus d’activer « la vision sage et sujet de concertation »approuvée par les chefs d’état et de gouvernement africains lors du sommet africain qui s’est tenu à Nouakchott l’année dernière.

Cette position a été exprimée dans le communiqué final de la conférence des ministres africains qui s’est achevée lundi à Marrakech.

Les ministres africains ont exprimé l’appui de l’union africaine au processus politique engagé par les nations unies à propos du différend régional relatif au Sahara.

Ils ont salué l’initiative du Maroc d’organiser cette conférence qui traduit son engagement en faveur de la dynamisation de la décision 693 approuvée lors du 31ème sommet de l’union africaine qui s’est tenue à Nouakchott.

Les ministres africains ont approuvé à l’unanimité le rapport du président de la commission de l’union africaine relatif à la question du Sahara qui réaffirme que cette question est du ressort des nations unies qui doivent trouver une solution politique, pragmatique et durable à la question du Sahara.

Ils ont renouvelé leur ferme attachement au choix stratégique des chefs d’état et de gouvernement qui ont su dépasser les clivages, les conflits et la division qui menaçaient l’unité du continent.

Ils se sont félicités de l’adoption de cette résolution sur la création du mécanisme de la Troïka de l’union africaine afin de soutenir efficacement les efforts déployés sous les auspices des nations unies.

Le communiqué final rappelle l’objectif fixé par la troïka qui consiste à protéger, appuyer et préserver l’unité du processus politique en cours dans le cadre exclusif des nations unies, sous la supervision du conseil de sécurité et le patronage du secrétaire général des nations unies.

Le communiqué final a par ailleurs évoqué l’accord des ministres africains pour appuyer le mandat spécial objet de la décision 693 en faveur de la troïka de l’union africaine et écarter toute institution de l’union à quelque niveau qu’il soit afin de permettre une évolution du processus politique du problème du Sahara supervisé par les nations unies.

Les ministres, dans leur communiqué, ont réaffirmé que le soutien de la troïka au processus des nations unies doit être préservé de toute intervention, interférence ou tout autre action non concertée de nature à concurrencer les efforts du secrétaire général des nations unies et son émissaire spécial, au risque de porter préjudice à la cohésion au sein de l’union ou développer un processus parallèle qui pourrait alimenter une division au sein des pays membres.

Les ministres sont parvenus à la conclusion que toute initiative de nature à toucher au fondement de la décision 635 compromet la crédibilité des processus de partenariat et sa contribution à la réalisation des objectifs du développement du continent.

Quarante délégations de pays africains ont pris part à cette conférence, des pays qui appuient la décision prise lors du sommet de 2018 qui confie en exclusivité la gestion du dossier du Sahara aux nations unies.

Vendredi dernier les nations unies avaient affirmé, au lendemain de la seconde réunion sur le Sahara à Genève, que les positions des parties concernées sont encore éloignées excluant du coup des résultats immédiats.

Le Maroc propose une autonomie élargie sous son autorité, alors que le Polisario demande lui l’organisation d’un referendum pour l’autodétermination, une approche soutenue par l’Algérie.

La Mauritanie elle réaffirme sa neutralité.

 

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