Sommet afro-américain à Marrakech pour découvrir des opportunités en or dans le domaine de la coopération
La ville marocaine de Marrakech abrite depuis aujourd’hui les travaux d’un sommet d’affaires afro-américain sous le haut patronage du roi du Maroc Mohamed VI et avec la participation de délégations des Etats Unis d’Amérique et des pays africains, les deux parties cherchant à découvrir les meilleures opportunités de coopération.
A l’ouverture du sommet qui doit durer trois jours, la vice-présidente des USA, Kamala Harris, qui est intervenue par vidéoconférence, a déclaré que le continent africain recèle d’importantes ressources capables de lui permettre de dépasser la crise de la sécurité alimentaire et la pandémie du coronavirus.
La deuxième personnalité de la maison blanche a ajouté que l’Afrique dispose d’aptitudes pour sa croissance, la demande et une dynamique jeune capables de lui permettre de se développer économiquement.
Ce sommet économique qui se tient au Maroc, précède le sommet américano-africain prévu en décembre prochain à Washington.
Kamala Harris qui a remercié le souverain marocain pour avoir accueilli ce sommet des affaires, a précisé que le prochain sommet prévu entre les USA et l’Afrique va permettre un échange d’expériences et garantira un décollage économique et un partenariat modèle entre l’Afrique et les Etats Unis d’Amérique.
La vice-présidente américaine a encore dit que le sommet de Marrakech va contribuer à poser les fondements de ce partenariat et mettra en valeur l’expérience du secteur privé dans le développement durable, la croissance et le décollage économique à travers un partenariat modèle avec le secteur public.
Elle a révélé que son pays a investi 700 milliards de dollars en Afrique pour la réalisation de la croissance et le développement durable de soutenir l’entrepreneuriat, et l’innovation, notant que «l’Afrique est l’un des continents les plus développés, avec une population d’environ 1,7 milliard de personnes.
L’Afrique a-t-elle dit est un continent qui a la particularité d’être jeune, connecté et disponible disposant des éléments de prospérité et de croissance.
Kamala Harris a enfin déclaré que le sommet de Marrakech a la particularité de dévoiler des opportunités en or pour impulser la coopération afro-américaine, avant de réaffirmer que la réussite de ce sommet bénéficiera aux deux parties et permettra à leur partenariat d’amorcer un virage historique.
Sont présentes au sommet de Marrakech, qui réunit plus d’un millier de participants, outre une délégation américaine conduite par Alice Albright, présidente et directrice générale de la Millennium Challenge Corporation, des délégations officielles des pays du continent et des représentants du secteur privé d’Amérique et d’Afrique.
Cette session, la XIVème du sommet des affaires américano-africain, et qui se tient à l’initiative du conseil des sociétés concernées par l’Afrique, en partenariat avec le royaume du Maroc sous le thème « construisons l’avenir ensemble », vise à renforcer le commerce et l’investissement entre les pays africains et les USA.
Prenant la parole à l’ouverture du sommet, le ministre marocain des affaires étrangères, Nacer Bourita, a dit que la tenue de ce sommet consacre le rôle naturel du Maroc comme la porte d’entrée du continent africain et une croix de transmission avec ses partenaires mondiaux : l’Europe, les Etats Unis et l’Amérique du nord.
Il consacre également l’engagement entier du Maroc, sous la direction de sa Majesté le roi Mohamed VI, à son appartenance africaine et son souci d’accompagner sa stabilité et son développement économique durable.
La tenue de ce sommet, a encore dit le ministre marocain, confirme la maturité du partenariat stratégique entre le Maroc et les Etats Unis d’Amérique, qui en même temps que son développement sur le plan bilatérale, contribue directement et efficacement à la sécurité et la stabilité dans d’autres espaces géographiques, notamment en Afrique et au Moyen orient.
Nacer Bourita a encore dit que si le Maroc est le premier pays à avoir reconnu l’indépendance des Etats Unis, il est également le premier et unique pays lié aux USA par un accord de libre-échange.
Le Maroc figure parmi les pays liés aux USA par un partenariat stratégique fort et multidimensionnel, un partenariat qui permet aujourd’hui d’élargir cette coopération et l’étendre à tout le continent africain.
Evoquant les sujets qui seront évoqués lors de ce sommet, le chef de la diplomatie marocaine a dit que dans ce contexte, plein de défis et qui voit se reconstituer les contours de l’économie mondiale, apparaît le rôle du continent africain qui constitue un réservoir pour la croissance et l’économie mondiales et un allié fort pour ses partenaires mondiaux.
Le ministre marocain Il a rappelé les importantes richesses du continent africain en capital humain et en ressources naturelles.
Selon lui l’avenir de son marché structuré et interconnecté dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine, de ses groupements économiques régionaux et de son taux de croissance économique de 6 %, l’Afrique possède des qualifications qui la rendent capable de faire face aux crises et lui permettent de renforcer sa souveraineté ».
Des opportunités présentes notamment dans des secteurs de grande importance stratégique, tels que la santé, la sécurité alimentaire, l’énergie et les infrastructures, pour assurer une croissance inclusive et un développement juste et équitable.
Nacer Bourita a réaffirmé qu’il était temps que le continent africain puisse cueillir les fruits de ses nombreuses opportunité ses capacités, forte de sa jeunesse dynamique, et jouer son rôle pionnier du reste naturel sur la scène internationale, et dans les mutations majeures qui se déroulent au niveau mondial.
Le ministre marocain a ajouté qu’on n’a jamais eu autant besoin que nous ne le sommes aujourd’hui, à œuvrer ensemble à la construction d’une économie africaine qui aspire à l’avenir, forte de son intégration au sein du système commercial mondial et le processus des valeurs mondiales.
Une économie saine et forte qui accorde la priorité à l’industrialisation, l’emploi et la valeur ajoutée et qui garantit à notre continent la place qui lui sied sur la scène économique mondiale.
Le chef de la diplomatie marocaine a dit que son pays restera mobilisé en faveur la renaissance d’un continent africain confiant en ses capacités et ouvert sur l’avenir par fidélité à l’engagement pris par Sa Majesté le Roi Mohammed VI d’adopter une politique cohérente et intégrée à l’endroit de nos frères africains, fondée sur l’investissement partagé des richesses, la promotion du développement humain et le renforcement de la coopération économique.
Le ministre marocain des Affaires étrangères a expliqué la position de son pays en déclarant que « le Maroc a placé la coopération tripartite au cœur de l’action conjointe avec les États-Unis et l’Afrique, fort de la conviction de Sa Majesté que les liens de confiance et de coopération qui lient le Maroc avec l’un et l’autre doivent être mis au service d’un dynamisme créateur de développement sur la base de l’intégration, des capacités et des efforts concertés.
Bourita a poursuivi que les Etats Unis n’ont cessé de soutenir les questions africaines depuis l’indépendance des pays du continent et les a qualifié de partenaire important de l’Afrique, « un partenaire qui partage avec elle une partie de son histoire mais aussi une partie de sa géographie ».
Le sommet de Marrakech vise à constituer un partenariat tripartite (USA-Maroc- Afrique) à travers des discussions ouvertes et des rencontres à huis clos entre les représentants du secteur privé aux Etats Unis d’Amérique et l’Afrique.