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Tunisie : démission du gouvernement qui était sous la menace d’une motion de censure

Le chef du gouvernement tunisien Elias El Vakhvakh a présenté mercredi la démission de son gouvernement, 5 mois seulement après sa nomination au poste, lui qui avait bénéficié de la confiance du parlement en février dernier.

Ce gouvernement était menacé par une motion de défiance du parlement qui l’accusait de conflits d’intérêts et une commission parlementaire avait entamé une enquête en ce sens.

La démission du gouvernement est intervenue après que le parti Ennahda, d’obédience islamique ait décidé de retirer la confiance au gouvernement El Vakhvakh, accusé dans un dossier de conflits d’intérêts, ce qui a ravivé davantage les divergences politiques entre les deux parties et qui a ouvert la porte devant un nouveau paysage politique.

El Vakhvakh avait été chargé par le président Kaïss Said de former un gouvernement en février 2020 après que le parlement ait rejeté le gouvernement d’Habib El Jemli, candidat du parti Ennahda.

Une commission parlementaire effectue actuellement une enquête sur de probable conflit d’intérêt concernant le premier ministre qui a refusé d’abandonner des parts détenus dans une société de recyclage des déchets ayant bénéficié d’un appel d’offre lancé par le gouvernement.

Selon la présidence tunisienne le chef de l’état a dix jours pour désigner un nouveau premier ministre dont le gouvernement devra bénéficier de la confiance du parlement.

La configuration du parlement tunisien, issu des dernières élections législatives, est particulièrement complexe, sans aucune majorité, avec en tête le parti Ennahda qui détient 54 sièges sur les 217 que compte le parlement.  

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