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Tunisie : remaniement ministériel au lendemain de manifestations et de violences

Le chef du gouvernement tunisien Hicham El Mechichi a procédé samedi à un remaniement de son cabinet qui a touché 12 portefeuilles, alors que le pays connait d’importantes manifestations et de heurts dans la plupart des villes du pays entre les manifestants et les forces de l’ordre, à l’occasion du 10ème anniversaire de la révolution tunisienne.

Parmi les ministères touchés celui de la santé publique alors que le pays connait une crise sanitaire due à la pandémie du coronavirus dont le nombre de cas a atteint 175.000 et le nombre de décès 5528.

Le remaniement a également concerné le ministère de l’intérieur pour lequel a été proposé Walid Dhehbi.

Plusieurs autres ministères changent de titulaires : ceux de la justice, du patrimoine de l’état et les affaires foncières, l’industrie les petites et moyennes entreprises, le développement régional et l’investissement, l’énergie et les mines, les affaires locales et l’environnement, la formation professionnelle, l’emploi, l’économie sociale et la solidarité, la jeunesse et les sports, l’agriculture et les ressources hydrauliques, la culture et la valorisation du patrimoine.

En vertu de ce remaniement le portefeuille de secrétaire d’état aux finances, le ministère des relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile, les services de ce dernier ministère désormais rattaché à la présidence du gouvernement.

Le parlement tunisien doit se réunir pour voter sa confiance à la nouvelle équipe gouvernementale.

Ce remaniement intervient alors que le pays vit une tension entre les forces politiques, notamment entre les deux chefs de l’exécutif, en plus d’une crise économique latente.

Des médias locaux ont rapporté des affrontements violents samedi soir entre la police et des jeunes manifestants dans six villes tunisiennes au moins dont la capitale, Tunis, la ville côtière de Sousse, qui dénoncent une situation économique et sociale difficile.

Ces violents affrontements interviennent à l’occasion du 10ème de la révolution tunisienne qui avait mis fin au régime du défunt président Zeine El Abidine Ben Ali, à cause de la pauvreté et de la propagation du chômage et déclenché ce qu’on avait alors appelé « le printemps arabe ».

A l’origine de ces violences une vidéo relative à l’agression d’un berger de moutons par un policier, qui a déclenché une vague de colère dans le pays comme celle qui avait consacré le début de la révolution, il y a dix ans, quand un marchand ambulant, Mohamed Bouazizi s’était fait immoler pour dénoncer les brimades des autorités.

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