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Tunisie : série d’arrestations après une nuit violente dans plusieurs villes du pays

Des sources sécuritaires tunisiennes ont annoncé l’arrestation de dizaines de jeunes lors de violentes manifestations dans différentes villes du pays dans la nuit de samedi à dimanche pour dénoncer les conditions de vie, 10 ans après la révolution qui a mis fin au régime de feu Zein El Abidine Ben Ali.

Selon ces sources des émeutes et des violences ont eu lieu dans différentes villes tunisiennes dont la capitale, Tunis, Sousse et Kairouan où les manifestants ont mis le feu à des pneus, fermé les routes, lancé des pierres en direction des forces de l’ordre et pillé des centres et des commerces privés et des établissements publics.

Les médias ajoutent que des jeunes ont tenté de s’attaquer au bureau de la poste mais ils ont été dispersé par les forces de l’ordre après qu’ils aient cependant détruit et pillé son distributeur.

Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants à Tunis, Kairouan, Sousse, Monastir et Silyana.

Les mêmes sources ont affirmé que les forces de sécurité relevant de la région de la sécurité nationale de Sousse ont mis en échec une tentative d’actes de destructions dans la région.

Une quinzaine de jeunes dont des adolescents ont été arrêtés, des dizaines de cocktail Molotov saisies, des bidons de carburant aussi et des armes blanches.

Le secrétaire général du syndicat régional des forces de l’ordre intérieures de Monastir Mourad Ben Saleh a déclaré que des unités sécuritaires ont interpellé la nuit dernière 13 personnes qui tentaient de « paralyser la vie normale », ajoutant que ces personnes seront déférées devant la justice.

Ces affrontements interviennent quelques heures après que le chef du gouvernement ait annoncé un vaste remaniement de son gouvernement qui a touché les ministères de l’intérieur, de la justice et de la santé.

La classe politique tunisienne, plus que jamais divisée et déchirée depuis les dernières élections législatives organisées en 2019, complique davantage la situation sociale déjà très précaire.

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