UPR : mise en place d’une commission d’évaluationThu, 18 Jan 2018 00:08:00 +0100
L’UPR a été créé en 2009 par le président O. Abdel Aziz qui l’avait présidé la période qui a suivi son coup d’état contre le président Sidi Mohamed O. Cheikh Abdallahi, avant que d’autres personnes n’en accèdent à sa présidence ces dernières années.
L’UPR a connu ces derniers temps un certain nombre de problèmes avec le gouvernement et le sénat.
La rencontre entre le président Aziz et le président du parti, Sidi Mohamed O. Maham était destinée à donner un nouveau souffle à la formation politique, à travers la constitution d’une commission qui sera chargée de proposer une approche pour le redynamiser et pour entreprendre les opérations d’adhésion qui seront suivies par la mise en place des structures qui mèneront le travail politique dans l’avenir, selon une source semi officielle.
Il faut cependant remarquer la présence en force au sein de cette commission de membres du gouvernement ce qui rappelle les dissensions profondes entre le parti et le gouvernement, nées au lendemain du discours du président à Néma en mai 2016 et qui sont parvenues à leur summum avec la crise du sénat.
Cette commission est présidée par le ministre de la défense, Diallo Mamadou Batia, celui qui avait joué un rôle important dans la campagne pour les amendements constitutionnels et qui avait été chargé de les défendre au niveau des chambres parlementaires, dans les médias et auprès des chancelleries étrangères.
Le poste de premier vice président est revenu au ministre de l’économie et des finances, Mokhtar O. Djay, celui de 3ème vice président au ministre du pétrole, de l’énergie et des mines Mohamed O. Abdel Fetah.
Figurent également dans cette commission le ministre de la formation professionnelle, Seyidna Ali O. Mohamed Khouna, la ministre de l’urbanisme, de l’Habitat et de l’aménagement du territoire, Amal mint Maouloud, le secrétaire général du ministère de l’intérieur et de la décentralisation, Mohamed O. Souedatt, le maire de la ville de Zouerate, Cheikh O. Baya, le président du parti, Sidi Mohamed O. Maham, le directeur de cabinet du chef de l’état, Ahmed O. Bahiya et l’activiste politique, Khadijetou mint Sghair O. M’Bareck.
Selon des sources la commission sera présidée par le ministre de la défense et la coordination sera assurée par le président du parti.
La mise en place de cette commission intervient après l’organisation de certaines élections au cours desquelles le parti a eu des difficultés à mobiliser les citoyens, lui qui constitue la plus grande formation politique du pays.
Une situation qui a amené le président de la république à confier aux membres du gouvernement et non pas au parti, la supervision de la campagne pour les amendements constitutionnels.
Il est attendu de cette commission à ce qu’elle mette en place de nouvelles bases pour le parti au pouvoir en prévision de la prochaine étape politique que vivra le pays et dont l’évènement le plus important sera certainement les élections présidentielles cruciales prévues l’année prochaine.
Certaines sources estiment que la tendance sera la monopolisation par les membres du gouvernement des segments du parti au pouvoir afin de le rapprocher de l’appareil exécutif afin d’obtenir davantage de crédibilité auprès des populations.
D’autres sources évoquent plutôt une lutte féroce entre les différents segments du pouvoir, ce qui a conduit à la création de cette commission.