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Conférence de Bruxelles : plus de 400 millions d’euros pour la force commune du G5Sat, 24 Feb 2018 00:00:00 +0100

La conférence internationale de haut niveau qui s’est tenue vendredi à Bruxelles a permis d’obtenir une enveloppe financière de 414 millions d’euros pour appuyer la force commune du G5 au Sahel chargée de lutter contre le terrorisme et le crime organisé dans cette région.

Pour la chef de la diplomatie européenne, Frederika Moghereni il s’agit d’un appui substantiel qui a dépassé les prévisions de l’Europe qui tablait sur 100 millions d’euros.

Moghereni s’exprimait lors d’une conférence de presse avec le président nigérien Mouhamedou Issoufou, président en exercice du G5, le président de la commission de l’union africaine Moussa Féki et le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Jean Pierre Lacroix.

L’union européenne avait consenti une première aide de 50 millions d’euros à la force commune chargée de lutter contre les groupes armés alors que les autres pays européens s’étaient engagés à débloquer pour cette force 76 millions d’euros.

Le président nigérien a demandé la garantie d’un financement durable précisant que son pays a consacré 15% de son budget à la sécurité.

Le chef de l’état nigérien a ajouté que « le montant obtenu ne couvre que les besoins de la première année d’autant que nous ignorons a-t-il ajouté le temps que durera notre lutte contre les groupes terroristes ».

 Le président nigérien a évalué à 480 millions d’euros les besoins de cette force lors de la première année et 75 millions annuellement dès la deuxième année.

Il a appelé les partenaires du G5 à appuyer le conseil de sécurité de l’ONU destinés à placer cette force sous le chapitre 7 de la charte des nations unies qui fixe les dispositions à prendre chaque fois que la paix est menacée.

 Pour le chef de l’état du Niger la communauté internationale ne doit pas rester les bras croisés face à la situation au Sahel mais doit plutôt consentir des aides aux pays de la région.

Le président de la commission de l’union africaine, Moussa Féki Mohamed, a insisté sur la nécessité d’éviter que le Sahel ne se transforme en une place forte du terrorisme, réaffirmant que la menace pour l’Europe est désormais réelle.

Le secrétaire général des nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, Jean Pierre Lacroix  a assuré la force commune du soutien sans réserve de son organisation insistant sur la nécessité pour celle-ci de faire rapidement des résultats.

La force qui sera constituée comprendra des soldats maliens, mauritaniens, nigériens, burkinabés et tchadiens.

Et devra se déployer dans les zones frontalières des pays du Sahel qui font l’objet de menaces terroristes et sécuritaires.
 
 Cette force sera composée, dès mi 2018 de 5000 hommes fournis équitablement par les 5 pays du Sahel auxquels s’ajouteront les 12.000 soldats de la mission des nations unies, les 4000 militaires français de l’opération Barkhane, mais aussi une force américaine déployée dans la zone et dont on ignore le nombre.
 
 
 

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