Des états africains vont en guerre contre les médicaments falsifiés
Trois chefs d’état africains et des ministres de la santé ont signé samedi, à Lomé, une déclaration politique qui les engage à lutter contre les médicaments falsifiés.
Prenant la parole lors de la signature de cette déclaration, l’hôte du sommet, le chef de l’état togolais, Faure Gnassingbé a souligné l’importance de ce jour qui « consacre, pour la première fois, l’intérêt porté aux dangers des médicaments contrefaits ».
Le président togolais a qualifié le phénomène de « peste », ajoutant que le continent africain en est la première victime et qu’il se devait de prendre en main ses destinées et de coordonner les efforts de ses pays pour combattre ce commerce criminel.
Cette déclaration a été signée, outre le chef de l’état togolais, par les présidents sénégalais Macky Sall et ougandais Yoweri Musseveny, de même que les ministres de la santé du Niger, du Congo et du Ghana.
Les pays signataires de cette déclaration aspirent à consolider et coordonner leurs efforts pour combattre le commerce des médicaments contrefaits et les produits médicaux de mauvaise qualité ou falsifiés.
Le chef de l’état togolais a ajouté « nous avons mis en place des structures et les législations nécessaires pour mettre fin à ce commerce dangereux et notre initiative éveillera la conscience des nations et convaincra la communauté internationale de nous suivre ».
Intervenant à son tour le président sénégalais Macky Sall a qualifié de « meurtriers silencieux » les médicaments contrefaits.
Cette déclaration intervient à l’initiative de l’institution « Brazzaville », une organisation indépendante à but non lucratif dont le siège se trouve au royaume uni qui travaille depuis quelques années à combattre la commercialisation des médicaments falsifiés.
Selon l’organisation mondiale de la santé la valeur estimée de ce commerce illicite sur le continent africain est de 200 milliards de dollars, et 42% de ces produits sont commercialisés sur le continent noir.
Pour lutter contre ce phénomène, le président de l’institution « Brazzaville », Jean Yves Olivier, a annoncé l’ouverture dès lundi d’un site internet pour la collecte des propositions et les réponses relatives à ce commerce dangereux.