La MAI a recouru à la location d’appareils et d’équipages étrangers pour assurer ses vols commerciaux
La grève des pilotes la Mauritanian Airlines (MAI) est entré dans sa troisième journée consécutive, entrainant ainsi l’annulation ou le report de ses vols.
La MAI a recouru à la location d’appareils avec leurs équipages étrangers afin d’assurer ses vols commerciaux, selon les sources de Sahara Medias.
Ces sources précisent que la société a loué un avion et son équipage pour assurer hier vendredi le vol desservant Libreville et s’apprête lundi à louer un deuxième appareil lundi pour desservir sa longue ligne vers Libreville en passant par des capitales de pays ouest africains.
Hier la société avait annulé son vol à destination de Zouerate et a pu effectuer deux vols commerciaux à destination de Casablanca (Maroc) et Las Palmas (Iles Canaries) grâce à des équipages mauritaniens non-grévistes.
Grande perte
Depuis deux jours la MAI avait annulé un certain nombre de vols, d’autres ont été effectué avec retard, alors que les agences de voyage connaissaient de fortes pressions pour changer leurs réservations ou leurs billets, ce qui constitue une grande perte pour la société.
La décision prise par la société de recourir à la location d’appareils et d’équipages va lui constituer de grandes charges financières, et des sources bien informées estiment qu’il s’agit là de solutions provisoires que la société ne peut continuer au-delà d’une semaine.
Ces mêmes sources ajoutent que la direction de la société n’est pas entrée en négociation avec ses employés grévistes, et que l’option qui serait retenue est de compter sur les ressources de l’état pour établir des contrats avec des ilotes étrangers, une tentative de saper le moral des grévistes et leur tordre le bras.
La grève continue
Par ailleurs une source proche des pilotes en grève, lors d’une communication téléphonique avec Sahara Medias, a confirmé que la direction de la société n’a entrepris aucun contact avec les pilotes en grève depuis le début de leur mouvement.
La même source ajoute que les pilotes sont décidés à poursuivre leur mouvement considérant que leurs revendications sont légitimes et essentielles et que la position de la direction à leur endroit n’a pas été professionnelle.
Les grévistes demandent l’adoption « d’une situation professionnelle » à même de leur garantir une assurance social, une assurance vie en plus d’une révision des salaires pour les aligner sur ceux des pilotes sénégalais et maliens.