Le ministère malien des affaires étrangères a annoncé avoir convoqué hier l’ambassadeur d’Algérie à Bamako pour protester contre « une action inamicale » de la part de son pays et son immixtion dans les affaires intérieures du Mali.
Bamako reproche en particulier à l’Algérie d’avoir organisé des rencontres avec les séparatistes touaregs sans associer les autorités maliennes.
L’armée malienne et les groupes armés du nord se disputent les régions et les bases évacuées par les forces onusiennes de maintien de la paix au Mali qui étaient déployées dans le pays depuis 2013, depuis le coup d’état mené dans le pays en 2020.
Selon le communiqué du ministère malien des affaires étrangères, Bamako reproche à Alger l’organisation de réunions continues au plus haut niveau à l’insu des autorités maliennes avec des personnes connues pour leur hostilité au gouvernement malien d’une part et d’autre part avec certains mouvements signataires de l’accord de 2015 qui ont choisi de rejoindre « le camp terroriste ».
Le communiqué met en garde contre de « tels agissements qui risquent d’affecter les excellentes relations qui unissent les deux pays ».
L’Algérie accueille des dirigeants de certains groupes séparatistes touaregs selon ces mouvements.
Mardi le président algérien Abdelmadjid Teboune avait reçu à Alger l’influent Imam malien Mahmoud Dicko, critique à l’endroit du pouvoir militaire malien selon celui-ci.
Le communiqué appelle l’Algérie à privilégier le processus de concertation avec les autorités légales maliennes d’état à état avec les partenaires maliens.
