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Mali : les rebelles touaregs affirment avoir bloqué les principaux axes routiers du Nord

Les groupes armés appartenant à l’alliance « le cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement » ont annoncé mercredi avoir imposé un blocus sur les principales routes du nord Mali où l’armée malienne a repris des zones récemment.

Dans un communiqué publié par ces groupes, ceux-ci affirment avoir bloqué la totalité de l’axe allant de la frontière algérienne vers les villes de Ménaka, Kidal, Gao et Todny, c’est-à-dire les principales villes maliennes du nord qui s’étalent sur de bastes espaces situés entre la Mauritanie, le Mali et le Niger.

Selon le communiqué ce blocus s’impose à tous les produits et tous les moyens de transport.

Ces groupes dominés majoritairement par les Touaregs ont perdu récemment des zones qu’ils contrôlaient lors d’une attaque menée par l’armée malienne qui a atteint son paroxysme à la mi-novembre avec la prise de la ville de Kidal, principal fief touareg et qui constitue un pari de souveraineté important pour le pouvoir central malien.

Les opérations militaires ont repris en aout dernier après 8 ans d’accalmie entre les belligérants qui se disputaient le contrôle du terrain et les bases évacuées par les forces onusiennes après leur retrait.

Cette victoire symbolique de l’armée malienne a été largement saluée dans le pays mais les combattants de l’alliance n’ont pas déposé leurs armes et se sont dispersés dans cette large zone saharienne et montagneuse, affirmant que leur lutte se poursuit et que leur retrait était un retrait stratégique.

Les moyens aériens, avions et drones dont dispose l’armée malienne ont fait la différence face aux groupes armés dépourvus de tels moyens.

Les forces maliennes ont également bénéficié de l’appui de la force Wagner, ce que démentent les autorités maliennes critiquées pour leur recours à ces mercenaires pour les pratiques auxquels ils s’adonnent.

Cette attaque du nord Mali a donné lieu à des accusations de violences contre les forces maliennes et leurs alliés de Wagner, des accusations rejetées en bloc par le pouvoir central malien.

Par ailleurs l’armée malienne, dans un communiqué publié mercredi soir, a déclaré avoir appris avec consternation l’enlèvement la semaine dernière de certains de ses éléments lors d’une attaque dans la ville de Farabogo (centre), condamnant cet « acte lâche » destiné, selon elle, à saper le moral des soldats.

Elle a affirmé que tous les efforts seront déployés pour permettre aux personnes enlevées de recouvrer leur liberté.

 

 

 

 

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