Le ministre de la santé : « on se prépare à prendre des mesures difficiles »
Le ministre mauritanien de la santé Sidi O. Zahaf a déclaré dans la nuit de dimanche à lundi que pour élever le taux de citoyens vaccinés contre le coronavirus, « des mesures difficiles qui pourraient ne pas plaire aux citoyens ne sont pas à exclure » prenant pour l’exemple l’interdiction d’accès aux lieux publics pour les personnes non vaccinées.
Le ministre s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’occasion des deux années passées après la découverte du premier cas du covid-19 dans le pays et un an après le lancement de la campagne de vaccination contre la pandémie.
Le ministre a ajouté que la réussite de la campagne vaccinale en Mauritanie contre le coronavirus avait été citée un exemple à grande échelle par l’organisation mondiale de la santé en Afrique de l’ouest.
Il a ensuite évoqué les résultats de la stratégie mauritanienne, précisant que plus d’un millions et demi de personnes ont été vaccinés contre le covid-19 et plus d’un million ont achevé leur vaccination et près de 40.000 autres ont pris la dose de rappel.
Ould Zahaf a affirmé que les autorités se fixent comme objectif de vacciner 60% de la population totale du pays avant le mois d’août prochain alors que seuls 22% ont été entièrement vaccinés et que ceux n’ayant pris qu’une dose n’est que de 33% des personnes cibles.
Commentant ces chiffres, le ministre de la santé a dit que « pour parvenir à cet objectif dans les prochains mois, il est impératif de prendre des mesures draconiennes qui pourraient ne pas plaire aux citoyens » prenant pour l’exemple l’interdiction d’accès des personnes non vaccinées aux lieux publics comme les marchés.
L’accent, selon le ministre sera mis, lors de la prochaine période, sur l’envoi d’équipes de vaccination vers les villages et les localités rurales où la vaccination n’a pas été suffisamment effectuée.
Ould Zahaf, évoquant le coût de cette vaccination, a révélé qu’il a atteint un milliard MRO, même si les doses ont été offertes gratuitement au pays, il a été nécessaire d’organiser la logistique et les opérations de la vaccination.
Ce montant a été dépensé pour les ressources humaines car les campagnes qu’elles mènent exigent la mobilisation d’un grand nombre d’équipes mobiles qui ont besoin de véhicules et du carburant en plus de systèmes de froid pour la conservation du vaccin.
Le ministre de la santé, évoquant les dispositions prises par la Mauritanie pour faire face au coronavirus, a « salué la stratégie mise en place qui a été une réussite » grâce à un ensemble de facteurs « dont l’un des plus importants a été la ferme volonté politique. »
Plus de 50.000 personnes ont contracté le coronavirus en Mauritanie et près de 1000 personnes en ont perdu la vie.