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Le président sénégalais appelle les rebelles casamançais à renoncer à la violence et à déposer les armes

Le président sénégalais, Macky Sall, a appelé les rebelles casamançais, qu’il a qualifiés de « frères » à renoncer à la violence et à déposer les armes

Le chef de l’état sénégalais s’exprimait jeudi lors de l’inauguration d’un certain nombre de projets économiques dans la région de Sédhiou, dans le sud du pays en marge d’une tournée économique entamée cette semaine.

Il a expressément appelé « les frères du mouvement des forces démocratiques de la Casamance à renoncer à la violence et à œuvrer sérieusement à remettre leurs armes ».

Il s’est engagé à accompagner et appuyer « les frères du mouvement des forces démocratiques de la Casamance et à les intégrer dans le processus de développement en Casamance ».

Ce mouvement rebelle, l’un des plus anciens dans le continent, demeure actif dans la région, lui qui a porté les armes contre le pouvoir central sénégalais depuis les années 80.

Malgré la signature de certains accords de trêves, des accrochages continuent d’opposer les combattants de ce mouvement aux forces armées sénégalaises, notamment dans la zone frontalière avec la Gambie.

Macky Sall qui prononçait un discours dans la commune de Palatacuda, près de Ziguinchor, la capitale de la Casamance, a salué l’armée et les forces de sécurité et de défense, pour leur défense du territoire national.

Macky Sall a remercié son homologue Bissau guinéen Embalo pour les efforts déployés pour mettre fin à la violence dans cette région du Sénégal.

La question casamançaise constitue l’une des priorités du gouvernement sénégalais et le président Macky Sall, depuis son arrivée au pouvoir en 2012 avait privilégié la diplomatie pour trouver une solution à cette rébellion et assurer ainsi la sécurité dans cette région.

Malgré les accords signés entre le gouvernement et la rébellion et dont le plus récent est celui signé en août de l’année dernière, des observateurs évoquent des dissensions internes dans ce mouvement à propos de l’abandon des armes et l’engagement au sein de la société locale et à travailler au développement de la région sous l’autorité de gouvernement central sénégalais.

Ces dissensions ont compliqué davantage la traduction dans les faits de ces différents accords qui ont été signés.

Début 2021 l’armée sénégalaise avait lancé une vaste opération militaire contre les rebelles afin de nettoyer la région et démanteler leurs bases, notamment celles proches de la frontière avec la Gambie et a empêché par ailleurs le commerce du bois qui constitue la principale ressource pour la rébellion pour son effort de guerre.

 

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