Les avoirs extérieurs de l’ancien président Aziz vont être gelés
Une source bien informée a révélé à Sahara Medias que dans une toute prochaine étape les avoirs extérieurs de l’ancien président Mohamed O. Abdel Aziz vont être gelés, réaffirmant que les enquêteurs ont déjà gelé ses avoirs déjà découverts en Mauritanie, en plus des comptes et des avoirs de toutes les personnes concernées par l’enquête parlementaire.
Ces mesures interviennent dans le cadre de l’enquête préliminaire entreprise par la police chargée de la lutte contre les crimes économiques et financiers sur des présomptions de corruption imputées à des hommes d’affaires et des dizaines de responsables lors du pouvoir de l’ancien président.
Une source proche de l’enquête a confirmé à Sahara Medias que tous les avoirs et les biens découverts jusqu’ici ont été gelés en attendant l’aboutissement de l’enquête en cours.
Cette source qui a souhaité garder l’anonymat a dit que cette mesure a touché un compte bancaire au nom de l’ancien président sur lequel étaient virés ses salaires et dont le solde est de 800 millions d’anciennes ouguiyas, en plus d’autres comptes bancaires, sociétés, usines et immobiliers appartenant à des proches et des membres de la famille de l’ancien président.
Pour le moment seuls les avoirs disponibles en Mauritanie ont été gelés.
Notre source ajoute que les avoirs se trouvant à l’extérieur et sur lesquels pèsent des présomptions de corruption seront gelés lors de la prochaine étape quand le dossier sera transmis par la police à la justice.
Les enquêteurs avaient demandé aux banques mauritaniennes de leur communiquer les relevés bancaires et le mouvement des avoirs appartenant à des dizaines de sociétés et personnes impliquées dans l’enquête.
La même source affirme que les comptes de toutes les personnes impliquées dans l’enquête, anciens ministres, hauts responsables et hommes d’affaires, ont été gelés en attendant la fin de l’enquête.
Le pôle des crimes économiques et financiers entreprend actuellement une enquête préliminaire sur des présomptions de corruption lors de la dernière décennie évoquées dans un rapport de la commission parlementaire.
L’ancien président rejette ces accusations et estime qu’il est victime d’un règlement de compte politique.