Une table ronde réunissant les ministres de l’enseignement dans les pays du sahel s’est ouverte lundi à Nouakchott, pour évaluer l’état d’avancement des engagements pris lors du sommet qui s’est tenu à Nouakchott consacré à l’enseignement dans la région du Sahel sous le thème : « le Sahel de demain se construit dans l’école d’aujourd’hui ».
Lors de cette table ronde les participants ont discuté les défis auxquels fait face l’enseignement, la vision du futur en application des recommandations du sommet sur l’enseignement qui s’est tenue à Nouakchott en décembre 2021.
La rencontre est destinée à mettre en place un plan d’action afin pour l’application des recommandations formulés par le sommet, en plus de la mise en place de mécanismes de concertation commune dans le domaine de l’enseignement des pays membres.
Dans le discours qu’il a présenté à cette occasion, le ministre mauritanien de l’éducation nationale et de la réforme de l’enseignement, Mohamed Melainine O. Eyih, a dit que cette table ronde constitue une occasion d’évoquer les paris liés à l’éducation au Sahel.
Elle se tient également à l’horizon de l’exécution de la déclaration de Nouakchott et au lendemain du forum qui a permis aux pays de la région de contribuer à la ratification de la stratégie de l’éducation pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre en tant que partenaire de la Banque mondiale.
Ould Eyih a souligné que les pays de la région sont confrontés à un certain nombre de défis liés aux dimensions écologiques, à l’insécurité, à la faiblesse des systèmes éducatifs et de l’emploi.
Le défi dans ce domaine, a ajouté le ministre, réside dans le renforcement et la valorisation du capital humain, la promotion de l’éducation de base par l’accès gratuit à l’éducation et la formation professionnelle technique et l’opérabilité pour tous les habitants de la zone.
Le ministre mauritanien a ajouté que la Mauritanie a œuvré avec ses partenaires comme la banque mondiale à la réforme du système éducatif qui a connu un tournant décisif avec l’approbation de la loi d’orientation, qui est le résultat de larges concertations entre les différentes acteurs du secteur, enseignants, syndicats, parents d’élèves, élus, les membres de la société civile et les associations pour la promotion des langues nationales.
Ces efforts, selon le ministre, s’adapte avec la stratégie nationale de développement, avec l’agenda africain pour 2063 de même que le quatrième objectif du développement durable 2030 qui garantit à tous, sur le même pied d’égalité à l’accès à une éducation de qualité et à promouvoir les possibilités de l’apprentissage à vie.
Pour sa part le ministre tchadien de l’éducation nationale, et de la promotion civique, Mog-Nan Djimounta, a réaffirmé le soutien de son pays à cette rencontre qui permettra de définir les points de similitude entre les systèmes éducatifs dans les pays du Sahel confrontés aux même défis et aux même paris.
Pour le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, porte-parole du gouvernement de la République du Burkina Faso, Lionel Bilgo, la région du Sahel est confrontée depuis des années à des crises sécuritaires qui menacent son existence et sa cohabitation.
Il a renouvelé le soutien de son pays à l’initiative partagée entre les pays du Sahel pour coordonner leurs efforts et leurs expériences pour faire face aux dysfonctionnements sécuritaires et à relever les défis afin d’assurer aux enfants de la région un enseignement de qualité.
Le ministre nigérien de l’Éducation nationale Pr. Ibrahim Natatou, a réaffirmé que cette table ronde va permettre de relever les défis posés au regard de ses dimensions éducatives.
Il a dit que les procédures et les politiques suivies par le gouvernement de son pays pour améliorer et soutenir le système éducatif, sont cohérentes avec le thème de la table ronde avant de réaffirmer le soutien de son pays aux recommandations qui seront issues de cette rencontre.
Le, conseiller technique en charge de la Qualité, représentant du ministre de l’Éducation nationale de la république du Mali, Agustin Boudio Gou s’est réjoui de cette initiative destinée à unir les efforts et les expériences communes afin de trouver des solutions aux problèmes posés aux pays du Sahel.