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L’ISCAE déplore une campagne de sabotage et appelle la police pour évacuer ses auteurs

L’institut supérieur de la comptabilité et de l’administration des établissements (ISCAE) a appelé la police jeudi pour évacuer ce qu’il a appelé « des saboteurs qui n’appartiennent pas à l’établissement », les accusant de vouloir détériorer le patrimoine et empêcher la poursuite des cours.

L’institut connait depuis quelques jours un mouvement de prestation mené par l’union nationale des étudiants mauritaniens qui l’accuse d’avoir occupé ses locaux et confisqué ses biens.

Ce siège se trouve dans les nouveaux locaux de l’institut naguère abritant la faculté des sciences juridiques et économiques.

La direction de l’institut avait publié un éclaircissement dans lequel il a déclaré qu’il avait décidé de réserver à l’un de ses gardiens une chambre située à l’entrée nord de l’établissement.

Cette chambre avait été occupée, le 26 janvier, par un groupe d’étudiants, ne faisant pas partie de l’effectif de l’institut, cassant le cadenas qui fermait la porte et installant une pancarte sur laquelle était écrit : « section du syndicat national de étudiants mauritaniens de l’ISCAE ».

Selon les étudiants protestataires ce local leur avait été octroyé par la faculté qui occupait les locaux, avant de déménager dans son nouvel espace, ce qui leur fait croire qu’il leur appartient désormais.

L’institut précise qu’il avait appelé la police mercredi pour constater les dégâts occasionnés, avant de récupérer la chambre.

Il ajoute qu’il avait été surpris, dans l’après-midi, de la présence sur les lieux de personnes qui n’ont rien à voir avec l’institut, réunis dans la pièce, criant à travers des mégaphones afin de perturber le travail de la direction et empêcher le déroulement des cours.

Dès le début des cours, ajoute la direction, ce groupe a entrepris un véritable tapage, obligeant les étudiants et les professeurs à sortir des amphithéâtres et à forcer l’arrêt des cours.

La direction de l’institut a réaffirmé que l’établissement, depuis sa création jusqu’à ce jour, n’a jamais abrité un siège pour un quelconque syndicat, y compris celui des professeurs, ayant toujours choisi de rester à l’écart des dissensions syndicales, eu égard à la nature de sa formation et son professionnalisme. .

Quant à l’union nationale des étudiants mauritaniens, elle a condamné ce qu’elle a appelé les lâches agressions dont les étudiants de l’ISCAE ont été l’objet à l’intérieur de l’établissement de la part des forces de police, de même que les arrestations arbitraires des militants, selon un communiqué publié par l’union.

L’union a réaffirmé son rejet d’opposer aux revendications légitimes des étudiants, des solutions sécuritaires révolues, qui n’ont été d’aucune utilité, les décennies écoulées, dans la volonté d’écraser le mouvement estudiantin.

 

 

 

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