Le ministre malien des affaires islamiques Mamoudou Koné a annoncé la volonté du gouvernement de transition ‘entame d’un dialogue avec les groupes armés dans le pays.
Radio France internationale a déclaré, citant le ministre malien, que le gouvernement a chargé le haut conseil islamique de dialoguer avec le groupe Nousratou Al Islam, ajoutant que l’ouverture d’un dialogue est la volonté de la majorité du peuple malien, bien avant la période de transition.
Pour sa part, Moffa Haidara, responsable du dialogue au sein du conseil, a déclaré que le gouvernement vise, à travers ce dialogue avec les groupes armés, à préserver le sang des maliens, ajoutant que le dialogue vise à parvenir à une forme consensuelle pour mettre fin à la guerre.
Il a ajouté que les deux personnes concernées sont Iyad Ag Ghali, chef du groupe Nousratou Al Islam et Mamoudou Koffo chef de la Katiba du Macina, tous deux maliens et nous souhaitons que le dialogue permettra de mettre fin à l’effusion de sang.
Le responsable du dialogue au sein du haut conseil islamique a révélé que les canaux de communication avec les groupes armés existaient déjà.
Le haut conseil islamique est une institution religieuse créée en 2002 regroupant des dirigeants religieux maliens chargé du dialogue avec les groupes armés alors qu’une vive tension diplomatique oppose actuellement Bamako et Paris qui rejette le dialogue avec les groupes armés qu’il considère des terroristes comme cela avait été répété à plusieurs reprises par le président français.
Ce n’est pas la première fois que les autorités maliennes demandent au haut conseil islamique de négocier avec les groupes islamiques, une mission qui lui avait été déjà confiée en 2017 alors que le conseil était présidé par l’Imam Mahmoud Dicko, par la volonté de l’ancien premier ministre Abdalla Tedrissa Maïga.
Mais les pressions exercées par la France avaient empêché le dialogue avec le groupe Nousratou Al Islam selon le journal français « Le Monde ».