
L’ancien mouvement rebelle touareg du Mali a demandé à l’Algérie et d’autres médiateurs internationaux « une réunion extraordinaire dans un lieu déterminé » afin d’examiner l’accord de paix dans le nord Mali dont il a condamné dimanche son échec.
La coordination des mouvements de l’Azawad est une alliance entre les touaregs et des nationalistes arabes rebelles contre le pouvoir central malien qui a vu le jour en 2014 et avait signé en 2015 un accord de paix avec Bamako.
Cette alliance dans une lettre adressée au ministre algérien des affaires étrangères Ramdane Lamamra, datée du samedi 10 décembre et publiée dimanche, l’alliance s’est déclarée reconnaissante aux efforts déployés par les médiateurs internationaux sous la direction de l’Algérie et qui ont permis de signer un accord depuis près de 8 ans.
La coordination, dans sa lettre signée de son président Abass Ag N’Talla, a demandé une réunion extraordinaire avec tous les médiateurs internationaux dans un lieu neutre, eu égard à la nécessité d’examiner la pérennité de l’accord signé en 2015.
Pour la coordination « il est regrettable de reconnaître après 7 ans que l’accord de paix connait sans aucun doute des difficultés nées de l’inapplication des engagements effectifs des principales parties quant à son application, c’est-à-dire les gouvernements successifs maliens, les médiateurs (l’Algérie) et la communauté internationale garante de l’accord ».
Cet accord signé par les rebelles en 2015 avec les groupes armés alliés au pouvoir et l’état malien, prévoit davantage d’autodétermination locale, l’intégration des combattants dans ce qu’on appelle « une armée reconstituée » sous l’autorité de l’état.
Jusqu’ici l’application de cet accord a été partielle, estime l’alliance.