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Mali : nouvelle étape vers des négociations entre le pouvoir et Al Qaida

Le gouvernement malien de transition a annoncé vendredi la mise sur pied d’une instance chargée de l’entame de négociations avec les organisations islamistes liées à Al Qaida au Maghreb, malgré l’importante controverse autour de cette question, notamment après les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron rejetant tout dialogue avec les dirigeants de ces mouvements.

Selon le chef du gouvernement malien Mokhtar Wane, « le dialogue n’est pas l’unique solution, mais un moyen supplémentaire de ramener au sein de la république ceux qui s’en sont éloignés pour des raisons existentielles, loin de tout fanatisme ».

Le premier ministre malien a ajouté que la priorité du gouvernement demeurait la consolidation de la sécurité qui passe par la révision de l’accord de paix conclu en 2015 avec les mouvements touaregs qui œuvrent pour une indépendance de la région de l’Azawad, dans le nord Mali.

Le chef du gouvernement de transition malien s’exprimait devant le conseil national transitoire à propos du programme que le gouvernement se propose de réaliser dans les 18 prochains mois.

Mokhtar Wane qui s’est exprimé pendant près d’une heure a promis la dissolution des milices d’autodéfense à l’origine de la recrudescence des violences entre les composantes de la population, d’utiliser 25.000 militaires et de déployer l’armée et assurer les services de l’état dans la totalité des régions du nord du pays.

Le chef du gouvernement malien a par ailleurs annoncé, dans le cadre de son programme, l’organisation d’élections l’année prochaine.

L’ancien président malien qui avait été déposé par l’armée, Ibrahim Boubacar Keita, avait annoncé, au milieu de l’année dernière, la disponibilité de son pays à négocier avec les groupes armés et la consolidation du choix de la négociation après le coup d’état.

Pour sa part, la France, qui dispose de plus de 5000 militaires au Mali, avait annoncé son opposition à tout dialogue avec les groupes armés non signataires de l’accord de paix de 2015 que Paris considère comme le cadre pour la paix dans le nord Mali.

 

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