Marrakech fête les stars et projette des films qui retracent les crises humanitaires mondiales
Quelques heures avant le coup d’envoi du Festival international du film de Marrakech, la ville semblait prendre une grande respiration en prévision d’un événement cinématographique international.
Ses ruelles tranquilles et ses bâtiments rouges qui racontent un passé ancien semblaient en suspens, comme si ses larges rues bordées de palmiers avaient été créées pour servir de toile de fond naturelle à des scènes qui restent à écrire.
C’est comme si les rues bordées de palmiers avaient été créées pour servir de décor naturel à une scène de film qui n’a pas encore été écrite.
Ce jour-là, l’air est empli d’une odeur particulière, comme si la ville respirait l’art, de grandes publicités portent le logo de l’Étoile d’or du festival, les équipes d’organisation distribuent leurs derniers rôles et les préparatifs du tapis rouge touchent à leur fin, alors que Marrakech, avec son authenticité inimitable, se prépare à devenir le centre de l’attention cinématographique mondiale.
Nouveau look
Depuis son lancement il y a plus de deux décennies, le Festival International du Film de Marrakech est devenu une destination majeure pour les stars et les créateurs du cinéma, d’Adel Imam à Shahrukh Khan, des grands réalisateurs aux jeunes talents, ses éditions ont vu passer des noms qui ont fait l’histoire du cinéma.
Aujourd’hui, dans sa 21ème année, le festival confirme son statut de l’un des festivals internationaux du film les plus importants.
Le prince Moulay El Rachid, président de la Fondation du Festival international du film de Marrakech, a déclaré que le festival avait réussi à attirer les plus grandes stars du cinéma international, renforçant ainsi la position du Maroc en tant que destination de choix pour les grandes productions étrangères.
Mais ce qui distingue le festival, ce n’est pas seulement sa programmation de stars, c’est aussi la diversité des films projeté.
Pour sa 21e édition, le festival présente des films qui traitent de questions humanitaires et sociales qui touchent la conscience du monde, prouvant une fois de plus que le cinéma peut être un véritable miroir des crises.
Le directeur artistique Rémi Bonhomme explique que ce qui rend le festival unique, c’est sa capacité à attirer des talents, à l’instar d’autres festivals internationaux, en mettant l’accent sur les réalisateurs prometteurs du Maghreb, du Moyen-Orient et de l’Afrique.
« Nous accordons beaucoup d’attention aux pays sous-représentés dans le cinéma et nous soutenons les réalisateurs qui ont leur propre voix et développent une histoire qui se déroule dans un contexte particulier, que ce soit en Iran, au Maroc ou aux États-Unis », a-t-il déclaré.
Des questions mondiales
Le point fort de cette édition est l’attention portée aux grandes questions mondiales, de la guerre en Ukraine à la crise climatique en Mongolie, certains films mettent en lumière les conflits qui affectent les sociétés
Le film « The Wolves Always Come at Night » jette un regard sensible sur le changement climatique, tandis que « Vise in the Sky » aborde la question de la violence domestique, brisant ainsi le silence qui entoure ce phénomène douloureux.
Dans le Panorama du cinéma marocain, le public découvre l’identité marocaine à travers des films tels que La mer lointaine et Ya Sudan, qui mêlent des questions locales à une vision globale.
Les femmes sont très présentes dans cette édition, avec des films qui soulignent leur force et leur résistance face aux défis.
Les relations familiales ont également retenu l’attention des cinéastes cette année : « Yenad Aliko » reflète les crises au sein des familles palestiniennes, tandis que « The Shack » dresse un portrait complexe de la vie familiale en Argentine.
Avec la participation de films de 32 pays, le festival confirme qu’il est un pont pour la communication culturelle entre les peuples, pas seulement un événement cinématographique, mais une plateforme de dialogue, où les histoires du monde se rencontrent sous le ciel clair de Marrakech, selon les observateurs.
Le soir, alors que le compte à rebours de l’ouverture approche, la ville s’anime, les bruits des préparatifs emplissent l’air, et la ville semble se préparer à être la star du moment.