Mauritanie : des partis politiques demandent la restitution des deniers publics détournés
Des partis politiques, des syndicats et des personnalités indépendantes ont réaffirmé jeudi la nécessité de récupérer les biens et deniers publics détournés et de prendre une position commune face à la gabegie et la corruption, qui minent l’état mauritanien depuis des décennies et qui constituent un handicap majeur sur la voie du développement global, la consolidation de la démocratie et l’état des institutions.
Dans un communiqué commun publié à l’issue d’une réunion au siège du parti de l’alliance nationale pour la démocratie, la commission a déclaré que le traitement efficace de ce problème signifie la prise de décisions concrètes pour le combattre, un processus entamé en pratique par la création d’une commission d’enquête parlementaire qui avait réuni les composantes de la classe politique, majorité et opposition.
La commission a approuvé le travail de la commission parlementaire et fait sienne la nécessité de demander des comptes à tous ceux dont la responsabilité aura été prouvée par l’enquête qu’il s’agisse de gabegie, de corruption ou de détournement.
Elle propose que ceux-ci soient sévèrement sanctionnés conformément aux textes et aux lois.
Elle rejette toute forme de règlement de compte et réaffirme son soutien à l’indépendance de l’appareil judiciaire qui constitue la dernière étape du processus enclenché par l’enquête parlementaire.
La commission a appelé à l’instauration d’une conscience populaire à même de consolider le processus de lutte contre la corruption, exprimant son espoir que cette rencontre constitue un prélude à d’autres rencontres organisées par les partis et les courants politiques afin d’approfondir les débats et les consultations autour des points évoqués dans le communiqué.
Le communiqué a été signé par les partis union pour la république (UPR), Tewassoul, union pour la démocratie et le progrès, Al Karama, alliance nationale démocratique, union des forces de progrès, rassemblement des forces démocratiques, alliance populaire progressiste, Sawab, mouvement des jeunes pour la patrie, Al Islah, Hiwar, Al Vadila, Hatem, Nidaa Al watan et El Messar.
Il a également été signé par le président du syndicat de l’enseignement supérieur et des personnalités indépendantes dont Moussa Fall, Yeslem Ebnou Abdem, Ba Aliou Ibra et Mohamed Lemine O. El Vadel.