Migration : des asiatiques dans l’espace nouakchottois
Dans le quartier « Carrefour » de la moughata d’Arafat, au sud de Nouakchott, les habitants de ce quartier ont été surpris par la présence de jeunes hommes à la peau jaune, parlant une langue différente inhabituelle et dont les traits indiquaient qu’ils sont originaires de pays d’Asie du Sud et de l’Est.
Les semaines et les mois ont passé, et de plus en plus de visages asiatiques sont apparus dans le quartier, certains d’entre eux devenus familiers aux habitants ayant frappé aux portes pour demander des renseignements, dans une langue inconnue.
Au fil du temps, les habitants ont découvert que ces jeunes hommes étaient des immigrés clandestins originaires du Pakistan et du Bangladesh, entrés pour la plupart illégalement en Mauritanie depuis les frontières du Mali ou du Sénégal.
Malgré la grande distance (environ 7 700 kilomètres) qui sépare la Mauritanie et le Pakistan, la Mauritanie est devenue une destination pour les migrants asiatiques amenant certains à se demander les raisons de la présence de cette population dans ce pays si loin du leur.
Shalwar Qameez à Nouakchott
Pendant des décennies, les Pakistanais et les Bangladais choisissaient pour émigrer les pays du golfe, l’Europe, les États-Unis, la Malaisie et Singapour, mais pas l’Afrique, et encore moins la Mauritanie, hors de leur carte migratoire.
Mais récemment, les migrants de nationalités asiatiques sont apparus dans le paysage de Nouakchott, errant dans les rues, vêtus de longues chemises et de pantalons amples, appelés « shalwar kameez » dans leur pays d’origine, l’air hagard dans un pays où ils sont véritablement étrangers.
Dans le quartier « Carrefour » de la moughata d’Arafat, au sud de Nouakchott, les habitants de ce quartier ont été surpris par la présence de jeunes hommes à la peau jaune, parlant une langue différente inhabituelle et dont les traits indiquaient qu’ils sont originaires de pays d’Asie du Sud et de l’Est.
Les semaines et les mois ont passé, et de plus en plus de visages asiatiques sont apparus dans le quartier, certains d’entre eux devenus familiers aux habitants ayant frappé aux portes pour demander des renseignements, dans une langue inconnue.
Au fil du temps, les habitants ont découvert que ces jeunes hommes étaient des immigrés clandestins originaires du Pakistan et du Bangladesh, entrés pour la plupart illégalement en Mauritanie depuis les frontières du Mali ou du Sénégal.
Malgré la grande distance (environ 7 700 kilomètres) qui sépare la Mauritanie et le Pakistan, la Mauritanie est devenue une destination pour les migrants asiatiques amenant certains à se demander les raisons de la présence de cette population dans ce pays si loin du leur.
Shalwar Qameez à Nouakchott
Pendant des décennies, les Pakistanais et les Bangladais choisissaient pour émigrer les pays du golfe, l’Europe, les États-Unis, la Malaisie et Singapour, mais pas l’Afrique, et encore moins la Mauritanie, hors de leur carte migratoire.
Mais récemment, les migrants de nationalités asiatiques sont apparus dans le paysage de Nouakchott, errant dans les rues, vêtus de longues chemises et de pantalons amples, appelés « shalwar kameez » dans leur pays d’origine, l’air hagard dans un pays où ils sont véritablement étrangers.
Ces dernières semaines, la police a annoncé avoir déjoué des tentatives d’immigration clandestine de d’asiatiques qui s’apprêtaient à franchir les postes-frontières avec le Mali ou le Sénégal.
La dernière en date est l’arrestation d’un certain nombre de Pakistanais, entrés illégalement dans le pays par la frontière avec le Mali il y a quelques semaines.
La police a déclaré que les autorités avaient décidé d’expulser ces personnes, mais que les tentatives de les renvoyer au Mali par le point de passage de « Gougui » avaient échoué, les autorités maliennes ayant refusé de les accueillir au motif qu’ils n’avaient pas de documents de voyage prouvant leur entrée sur le territoire malien.
Le 29 octobre, la police a arrêté 11 Pakistanais entrés dans la ville de Rosso par un point de passage illégal en provenance du Sénégal.
Ces incidents récents montrent que la Mauritanie n’est plus seulement un point de transit pour les migrants subsahariens en situation irrégulière qui cherchent à atteindre l’Europe, mais qu’elle est devenue une destination en soi pour les migrants asiatiques.
Cela soulève la question de savoir si la Mauritanie est leur destination finale ou simplement une station de transit vers d’autres destinations.
Des trajectoires changeantes
Alors que les garde-côtes espagnols effectuaient leurs patrouilles régulières en mer, ils ont repéré une embarcation distante qui, selon eux, transportait des migrants clandestins. Un spectacle bien habituel de ces embarcations qui partent généralement des côtes du Sénégal ou de la Mauritanie et qui transportent des migrants de nationalités africaines.
Mais grande a été leur surprise quand ils ont découvert que la majorité des passagers l’embarcation étaient d’origine asiatique, un changement inhabituel dans les routes migratoires transatlantiques.
Le journal espagnol El Pais, qui a rapporté la nouvelle le 16 octobre, a indiqué que le bateau avait surpris les équipes de secours, car 63 des 75 personnes à bord se sont avérées être d’origine asiatique, ce qui signifie que la majorité d’entre elles ne sont pas d’origine africaine comme on le pensait.
Le journal note que le bateau, parti de Mauritanie, a incité les autorités espagnoles à ouvrir une enquête sur la possibilité que certaines des routes migratoires habituelles passant par la mer Méditerranée ou la région des Balkans se déplacent vers les îles Canaries comme nouvelle voie d’accès à l’Europe.
Le journal a cité une famille afghane de dix personnes qui a raconté en détail son long voyage qui a commencé en 2021, après la prise de contrôle de l’Afghanistan par les talibans.
Le voyage a commencé par la traversée de l’Iran, où ils ont passé six mois, puis ils se sont dirigés vers la Guinée et ensuite vers la Mauritanie, où ils sont restés trois mois avant d’embarquer sur le bateau les 9 et 10 octobre depuis la capitale Nouakchott en direction des îles Canaries.
Ce bateau n’était pas le seul, de nombreux bateaux en provenance de Mauritanie ou du Sénégal ont été interceptés cette année, avec à leur bord des ressortissants asiatiques.
Selon El Pais, entre août et septembre, les autorités espagnoles ont secouru 224 migrants clandestins, la plupart de nationalité asiatique.
Ces dernières semaines, la police a annoncé avoir déjoué des tentatives d’immigration clandestine de d’asiatiques qui s’apprêtaient à franchir les postes-frontières avec le Mali ou le Sénégal.
La dernière en date est l’arrestation d’un certain nombre de Pakistanais, entrés illégalement dans le pays par la frontière avec le Mali il y a quelques semaines.
La police a déclaré que les autorités avaient décidé d’expulser ces personnes, mais que les tentatives de les renvoyer au Mali par le point de passage de « Gougui » avaient échoué, les autorités maliennes ayant refusé de les accueillir au motif qu’ils n’avaient pas de documents de voyage prouvant leur entrée sur le territoire malien.
Le 29 octobre, la police a arrêté 11 Pakistanais entrés dans la ville de Rosso par un point de passage illégal en provenance du Sénégal.
Ces incidents récents montrent que la Mauritanie n’est plus seulement un point de transit pour les migrants subsahariens en situation irrégulière qui cherchent à atteindre l’Europe, mais qu’elle est devenue une destination en soi pour les migrants asiatiques.
Cela soulève la question de savoir si la Mauritanie est leur destination finale ou simplement une station de transit vers d’autres destinations.
Des trajectoires changeantes
Alors que les garde-côtes espagnols effectuaient leurs patrouilles régulières en mer, ils ont repéré une embarcation distante qui, selon eux, transportait des migrants clandestins. Un spectacle bien habituel de ces embarcations qui partent généralement des côtes du Sénégal ou de la Mauritanie et qui transportent des migrants de nationalités africaines.
Mais grande a été leur surprise quand ils ont découvert que la majorité des passagers l’embarcation étaient d’origine asiatique, un changement inhabituel dans les routes migratoires transatlantiques.
Le journal espagnol El Pais, qui a rapporté la nouvelle le 16 octobre, a indiqué que le bateau avait surpris les équipes de secours, car 63 des 75 personnes à bord se sont avérées être d’origine asiatique, ce qui signifie que la majorité d’entre elles ne sont pas d’origine africaine comme on le pensait.
Le journal note que le bateau, parti de Mauritanie, a incité les autorités espagnoles à ouvrir une enquête sur la possibilité que certaines des routes migratoires habituelles passant par la mer Méditerranée ou la région des Balkans se déplacent vers les îles Canaries comme nouvelle voie d’accès à l’Europe.
Le journal a cité une famille afghane de dix personnes qui a raconté en détail son long voyage qui a commencé en 2021, après la prise de contrôle de l’Afghanistan par les talibans.
Le voyage a commencé par la traversée de l’Iran, où ils ont passé six mois, puis ils se sont dirigés vers la Guinée et ensuite vers la Mauritanie, où ils sont restés trois mois avant d’embarquer sur le bateau les 9 et 10 octobre depuis la capitale Nouakchott en direction des îles Canaries.
Ce bateau n’était pas le seul, de nombreux bateaux en provenance de Mauritanie ou du Sénégal ont été interceptés cette année, avec à leur bord des ressortissants asiatiques.
Selon El Pais, entre août et septembre, les autorités espagnoles ont secouru 224 migrants clandestins, la plupart de nationalité asiatique.