Négociations secrètes entre le gouvernement et les médecins grévistes


Des sources propres à Sahara Media lui ont révélé une série de négociations sécrètes entre le gouvernement et les médecins grévistes afin de trouver une solution à ce mouvement qui a affecté sérieusement les structures de santé dans le pays.
Selon la même source ces négociations sont menées pour le gouvernement par Coumba Ba ministre de la fonction publique, du travail et de la modernisation de l’administration et pour les médecins par les responsables des syndicats des médecins.
Des sources médicales ont ajouté que la ministre a convoqué les médecins et leur a signifié que le président Mohamed O. Abdel Aziz l’a chargé de trouver un dénouement à la crise.
Lors de sa rencontre avec les représentants des médecins, la ministre a déclaré qu’n la chargeant du dossier, le président lui a dit que le gouvernement était disposé à négocier avec les grévistes « mais pas sous l’emprise de la grève. »
La ministre a proposé aux représentants des médecins la nécessité de suspendre la grève pendant une semaine au cours de laquelle seront menées des discussions entre les deux parties afin de trouver une solution à la crise.
Les avis des représentants des grévistes étaient partagés.
Certains ont estimé que la proposition faite par la ministre était appropriée et une occasion pour résoudre la crise, alors que d’autres, estiment qu’il serait risqué, en l’absence de garanties, d’accepter cette proposition, « qui compromettrait les efforts déployés sans réaliser un quelconque acquis ».
Pour mettre fin à la division, les représentants des médecins ont décidé de convoque dimanche une assemblée générale à Nouakchott afin de parvenir à une position unifiée pour répondre à la proposition du gouvernement.
Celui-ci avait menacé de suspendre les salaires des médecins grévistes, une mesure coercitive qui entrera en vigueur demain lundi, selon une circulaire du ministère de la santé.
Les médecins grévistes ont rejeté « le langage de la menace » qui leur a été adressé par le ministère et réaffirmé la poursuite de la grève jusqu’à la satisfaction de leurs doléances, à majorité destinées à améliorer les conditions de travail dans les hôpitaux, à augmenter leurs salaires et à lutter contre les médicaments falsifiés.