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OMS : « la propagation de la variole du singe constitue une urgence de santé publique préoccupante »

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’augmentation significative des foyers de variole du singe en République démocratique du Congo (RDC) et dans un nombre croissant de pays d’Afrique « constitue une urgence de santé publique de portée internationale (urgence sanitaire mondiale) au titre du Règlement sanitaire international (2005) ».

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a déclaré cette urgence sanitaire mondiale a déclaré que l’émergence et la propagation rapide d’une nouvelle variante biologique du virus MboX dans l’est de la RDC et la notification d’infections dans plusieurs pays voisins sont extrêmement préoccupantes.

« L’apparition d’autres branches biologiques du virus en RDC et dans d’autres pays d’Afrique montre qu’une réponse internationale coordonnée est nécessaire pour mettre fin à ces épidémies et sauver des vies.

Le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré que « des efforts considérables sont déjà en cours en étroite collaboration avec les communautés locales et les gouvernements.

Nos équipes nationales travaillent en première ligne pour aider à renforcer les mesures visant à enrayer la flambée à mesure que le virus se propage, nous étendons nos activités par le biais d’une action internationale coordonnée afin d’aider les pays à stopper ces épidémies. »

La semaine dernière, le directeur général a lancé le processus du protocole d’utilisation d’urgence (EUP) pour les vaccins Imbox, qui permettra d’accélérer l’accès aux vaccins dans les pays à faible revenu qui n’ont pas encore délivré leurs autorisations réglementaires nationales.

Le protocole d’utilisation d’urgence permet également aux partenaires, dont l’Alliance mondiale pour les vaccins (GAVI) et l’UNICEF, d’acheter des vaccins pour les distribuer.

L’OMS collabore avec les pays et les fabricants de vaccins pour mobiliser les dons potentiels de vaccins et coordonne ses activités avec celles de ses partenaires dans le cadre du réseau intérimaire de contre-mesures médicales pour faciliter un accès équitable aux vaccins, aux traitements, aux diagnostics et aux autres outils.

L’OMS prévoit un besoin de financement immédiat de 15 millions de dollars pour soutenir les activités de surveillance, de préparation et d’intervention et les besoins sont en cours d’évaluation aux trois niveaux de l’organisation.

Pour permettre l’intensification immédiate de la riposte, l’OMS qui a débloqué 1,45 million de dollars de son fonds de réserve d’urgence et qui pourrait être amenée à en débloquer davantage dans les prochains jours a lancé un appel aux donateurs pour qu’ils financent l’ensemble des besoins de la riposte.

Selon l’OMS, il s’agit de la deuxième déclaration « d’urgence sanitaire mondiale » pour l’Impox en deux ans. L’Impox, causée par un virus de la variole, qui a été détectée pour la première fois chez l’homme en 1970 en République démocratique du Congo est une maladie endémique dans les pays d’Afrique centrale et occidentale.

En juillet 2022, une urgence sanitaire mondiale a été déclarée en raison d’une flambée de variole dans plusieurs pays, avec une transmission sexuelle rapide dans un groupe de pays où le virus n’avait jamais été observé auparavant.

La fin de l’urgence sanitaire mondiale avait été déclarée en mai 2023 après une baisse continue

Des cas d’Impox sont signalés en RDC depuis plus de dix ans, avec une augmentation constante du nombre de cas au cours de cette période.

L’année dernière, les cas signalés ont augmenté de façon spectaculaire et le nombre de cas signalés depuis le début de l’année a dépassé le total de l’année dernière, avec plus de 15 600 infections et 537 décès.

Le mois dernier, plus de 100 cas de catégorie 1b confirmés en laboratoire ont été signalés dans quatre pays voisins de la RDC qui n’avaient pas encore signalé de cas d’infection par EMPEX : Burundi, Kenya, Rwanda et Ouganda.

Les experts pensent que le nombre réel de cas est plus élevé car une grande partie des cas présentant des symptômes cliniques compatibles avec la maladie n’ont pas été testés.

Il y a eu plusieurs flambées de différentes variantes du virus dans différents pays, avec des modes de transmission et une gravité variables.

Le groupe consultatif stratégique d’experts en vaccination (SAGE) de l’OMS a recommandé les deux vaccins actuellement utilisés pour l’Impox, qui sont également approuvés par les autorités réglementaires nationales figurant sur la liste de l’OMS, ainsi que par certains pays, dont le Nigeria et la République démocratique du Congo (RDC).

 

 

 

 

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