Sénégal : l’opposition se coalise et réclame la libération des détenus politiques

Dimanche après-midi, l’opposition sénégalaise a annoncé la création officielle d’une coalition appelée Front pour la défense de la démocratie et de la République, une alliance qui s’oppose à la politique du gouvernement actuel.
Parmi les personnalités et les partis les plus importants de la coalition, on trouve le parti Takhao Sénégal, dirigé par Khalifa Sall et Anta Babacar Ngoum, ainsi que près de soixante-dix autres mouvements et partis politiques.
Dans son manifeste, le nouveau front affirme que son objectif est de défendre la République, dont les valeurs fondamentales sont gravement menacées par les agissements de ce que le manifeste qualifie de « régime bastifié », en référence au parti au pouvoir dirigé par Ousmane Sonko.
Le nouveau front se présente comme une coalition de diverses forces politiques, sociales et civiles pour faire face à ce qu’il considère comme la « déviation autoritaire » de l’actuel gouvernement dirigé par Bastif, qui porte atteinte aux libertés publiques, réprime l’opposition et emprisonne ceux qui ont des opinions.
L’opposition cherche à unifier les efforts et à mobiliser toutes les forces vives du pays pour faire face à ce qu’elle considère comme de graves menaces pour la démocratie et la république.
Le nouveau front a affirmé sa détermination à défendre les valeurs fondamentales de la république, qui incluent la justice et la liberté, la séparation des pouvoirs et le respect des droits de l’homme.
Selon la déclaration, les mesures immédiates à prendre par le front comprennent la demande de libération immédiate des prisonniers d’opinion, la fin du harcèlement des dissidents et des journalistes, et le plein respect des libertés liées au droit de manifester, tel qu’il est garanti par la constitution.
Dans sa déclaration, le Front a appelé à un dialogue urgent sur l’évaluation des récentes élections présidentielles et législatives.
Il a également appelé à une révision des lois régissant les partis politiques, dans le respect du pluralisme et des garanties prévues par la Constitution.
Il est à noter que la plupart des visages et leaders de cette coalition n’ont pas pu obtenir plus de trois pour cent lors de la dernière élection présidentielle, remportée par Bassirou Diomaye Faye, et que les coalitions et listes dirigées par un certain nombre de leaders de ce nouveau front ont perdu les dernières élections législatives, au cours desquelles le parti Bastif a balayé le parlement.