Tribune libre : Combler les divergences par le dialogue, s’opposer à la division par l’unité, promouvoir le développement par la coopération

(Tang Zhongdong, Ambassadeur de Chine en Mauritanie)
Ces dernières années, les États-Unis ont fréquemment imputé leur problème d’abus de fentanyl à la Chine, accusant notre pays d’être la principale source de fentanyl et de ses produits chimiques de base.
Récemment, le nouveau gouvernement de Trump, en utilisant le fentanyl comme prétexte, a imposé des droits de douane supplémentaires de 10 % sur les produits chinois importés aux États-Unis.
La Chine exprime sa vive opposition à cette mesure et a pris des contre-mesures nécessaires conformément aux lois et réglementations nationales ainsi qu’aux principes fondamentaux du droit international, de manière totalement légitime et raisonnable.
De plus, la Chine a porté plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour défendre résolument ses droits légitimes.
La racine de l’abus du fentanyl aux États-Unis réside dans leur propre pays.
Le problème du fentanyl est essentiellement une « crise intérieure » aux États-Unis, qui ont l’habitude de transférer leurs crises à l’étranger.
Durant son premier mandat, Trump avait déjà lié la question de l’abus de fentanyl à des enjeux politiques tels que l’état
d’urgence sanitaire national, la construction du mur à la frontière sud, et la guerre commerciale sino-américaine.
En comparaison, la Chine est l’un des pays avec les politiques antidrogues les plus strictes et les plus appliquées au monde. Dès 2019, la Chine a inscrit toutes les formes existantes de fentanyl sur la liste des substances contrôlées, devenant ainsi le premier pays au monde à adopter cette mesure.
Selon les informations des autorités américaines de lutte contre les drogues, telles que les douanes et la protection des frontières, aucun analogue du fentanyl en provenance de Chine n’a été saisi depuis septembre 2019.
Les mesures de sanctions unilatérales des États-Unis violent gravement les règles de l’OMC.
Les États-Unis et la Chine étant tous les deux membres de l’OMC, conformément à l’Article 1 de l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), les traitements commerciaux entre les membres de l’OMC doivent être appliqués de manière non discriminatoire.
Les sanctions unilatérales américaines contre certains pays ou entreprises constituent un traitement différencié qui compromet l’équité commerciale multilatérale, menace l’ordre commercial international et perturbe les chaînes d’approvisionnement mondiales, portant atteinte aux intérêts de toutes les parties, y compris les entreprises et consommateurs américains.
Le monde connaît aujourd’hui des bouleversements sans précédent, avec une intensification rapide de la concurrence entre grandes puissances, une situation géopolitique tendue, une reprise économique mondiale difficile.
Certains pays, tels que les États-Unis, prétextant la sécurité nationale et la réduction des risques, a procédé à un découplage et à une rupture entre les pays.
Cela perturbe l’ordre économique et commercial international ainsi que les règles du marché, nuit à la sécurité et à la stabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales, bloque les échanges et la coopération internationale dans les domaines de la culture et de la technologie, et crée des obstacles pour le développement à long terme de l’humanité.
Dans un monde incertain et instable, il est urgent que les pays comblent les divergences par le dialogue, s’opposent à la division par l’unité, et promeuvent le développement par la coopération.
La Chine persiste à poursuivre son ouverture à l’extérieur, adhère fermement à la coopération gagnant-gagnante, et continue d’offrir de nouvelles opportunités pour le monde à travers son développement.
A compter du 1er décembre 2024, la Chine accordera un traitement tarifaire nul pour les lignes tarifaires à 100% à 33 pays africains dont la Mauritanie, renforçant ainsi la coopération sino-africaine pour construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps à l’ère nouvelle.
La Chine est prête à approfondir sa coopération avec la Mauritanie et d’autres pays en développement, en promouvant une mondialisation économique inclusive et un système commercial multilatéral ouvert, au bénéfice de tous les peuples.