UA : un djiboutien élu à la présidence de la commission de l’organisation

Lors du 38e sommet de l’Union africaine qui s’est tenu dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, les dirigeants africains ont élu le diplomate djiboutien Mahmoud Ali Youssouf à la présidence de la Commission de l’Union africaine, succédant ainsi au Tchadien Moussa Faki.
Mahmoud Ali Youssouf, ancien ministre djiboutien des affaires étrangères, a été élu à l’issue d’une forte compétition avec le Kényan Raila Odinga et le Malgache Richard Randriamandratu, réussissant à obtenir la majorité requise des voix des États membres.
Yusuf, qui a été ministre des affaires étrangères de Djibouti pendant plus de vingt ans, est une figure éminente de la diplomatie africaine et a joué un rôle central dans les questions régionales, en particulier dans la Corne de l’Afrique.
Les défis à venir
L’élection du nouveau chef de la Commission intervient dans un contexte de défis majeurs pour le continent, notamment les crises sécuritaires au Sahel et dans la Corne de l’Afrique, les défis économiques résultant des changements mondiaux et la promotion de l’intégration africaine par l’activation de l’accord de libre-échange continental.
Dans le discours qu’il a prononcé après son élection, Yusuf s’est engagé à renforcer le rôle de l’UA dans la résolution des conflits, à mettre en place des mécanismes d’action conjointe entre les États membres et à promouvoir le développement durable conformément à la vision de l’Agenda 2063.
Élections du vice-président et des commissaires
Outre l’élection du président de la Commission, des élections ont également eu lieu pour la vice-présidence de la Commission, un poste attribué à la région Afrique du Nord, avec plusieurs candidats d’Algérie, du Maroc, de Libye et d’Égypte en lice pour ce poste.
Quatre nouveaux commissaires ont été élus, tandis que l’élection de deux autres a été reportée à la prochaine session du Conseil exécutif prévue en juillet 2025.
La CUA est le principal organe exécutif de l’UA, responsable de la mise en œuvre des politiques et des programmes convenus par les dirigeants africains, ainsi que de la représentation de l’Union sur les questions régionales et internationales.