La capitale ghanéenne, Accra, abrite depuis aujourd’hui un sommet extraordinaire de la communauté économique des états de l’ouest (CEDEAO) consacré à la vague des coups d’état dans la région qui ont déjà renversés les présidents malien, guinéen et burkinabé, en plus du putsch manqué en début de semaine en Guinée Bissau.
Selon l’envoyé spécial de Sahara Medias à Accra citant des sources particulières, le sommet a fixé un ordre du jour avec comme premier point la crise au Burkina Faso, après la visite effectuée par deux missions politique et militaire de l’organisation à Ouagadougou.
L’émissaire de la CEDEAO a rencontré le conseil militaire qui a pris le pouvoir de même que le président déchu Roch Marc Christian Kaboré.
A l’issue de cette visite les émissaires de l’organisation sous régionale ont déclaré que le conseil militaire a exprimé sa disponibilité à la négociation et au dialogue.
Dès le coup d’état la CEDEAO a annoncé la suspension du Burkina de toutes les instances de l’organisation qui prendra une nouvelle position de la crise au Burkina après la visite effectuée par les deux délégations de l’organisation à Ouagadougou.
Une source diplomatique a exclu la prise de sanctions contre le Burkina Faso et s’attend plutôt à des décisions tendant à accompagner la période transitoire et des propositions de la CEDEAO tendant à confier la période de transition à des civils.
La même source estime possible un accord avec le conseil militaire sur une feuille de route car les militaires ont exprimé leur volonté de quitter le pouvoir rapidement, en plus du rôle pressant joué par la société civile dans le pays.
L’ordre du jour prévoit par ailleurs la discussion de la situation au Mali et les tentatives de négociation entre les autorités de la transition et la CEDEAO afin de parvenir à un accord sur la période de transition et la levée de sanctions fermes contre le Mali.
Autre question dans cet ordre du jour la question de la Guinée Conakry qui vit elle aussi une période de transition après le coup d’état contre le président Alpa Condé à l’origine de la suspension du pays des instances de l’organisation sous régionale.
La même source ajoute par ailleurs que la question du coup d’état avorté en Guinée Bissau sera également évoquée lors de ce sommet extraordinaire.
Plusieurs voix se sont élevées au sein de la CEDEAO pour réclamer la prise de mesures préventives qui empêcheraient des coups d’état dans l’avenir.