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Mauritanie : ces dossiers que les candidats à la présidentielle ont ignoré…

Bien des dossiers s’imposent d’eux même dans la précampagne électorale mauritanienne pour les prochaines élections présidentielles dont les plus importants sont ceux de la corruption, de l’enseignement, de la santé, de la liberté, de la justice et de l’unité nationale.

Curieusement, certains de ces dossiers n’ont pas été évoqués, pas une seule fois, dans les discours de ceux qui sont considérés les quatre plus importants candidats, Mohamed O. Ghazouani, Biram O. Dah O. Abeid, Sidi Mohamed O. Boubacar et Mohamed O. Maouloud.

Dans leurs discours à l’adresse des électeurs, ces quatre candidats ont dévoilé les contours de leurs programmes une fois élus, dans lesquels apparaissent, en filigrane, des mots clés de ce qui a préoccupé les mauritaniens au cours des dernières années et qui vont encore les préoccuper les prochaines années.

Parmi les annonces, celle de Ghazouani a été la plus succincte pour s’être limitée à 729 mots seulement, malgré l’intérêt témoigné à cette première candidature officielle en Mauritanie, et le premier discours du candidat depuis son départ à la retraite de l’institution militaire.

Dans le discours du candidat Ghazouani aucun mot parmi ceux qui intéressent les mauritaniens comme par exemple la corruption, la pauvreté, l’esclavage, l’enseignement, la santé, la justice.

Il a cependant évoqué la sécurité, le développement, la liberté une seule fois seulement dans son court discours.

Deux mots ont été évoqués deux fois seulement dans son discours : l’unité nationale et la démocratie et un autre mot clé, la jeunesse a été évoqué au plus trois fois.

Le discours du candidat Sidi Mohamed O. Boubacar est le deuxième court discours des candidats pour avoir été de 770 mots seulement.

Il a ignoré la corruption, la liberté et la justice et évoqué une seule fois l’unité nationale, le développement, l’esclavage, la santé et la démocratie.

La pauvreté, la sécurité, l’enseignement et la jeunesse ont été évoqués deux fois dans son discours.

Le candidat Biram O. Dah O. Abeid est le seul candidat, parmi les quatre, à avoir prononcé son discours dans un espace fermé, l’ancienne maison des jeunes, et utilisé 1126 mots.

Quatre mots clés n’ont pas eu voie au chapitre dans le discours du candidat : l’unité nationale, la sécurité, la liberté et la démocratie.

Il a prononcé une seule fois les mots esclavage, pauvreté et jeunesse et deux fois les mots corruption, développement et justice.

Ce qui retient le plus l’attention dans le discours du candidat Biram c’est l’intérêt porté, plus qu’autre chose, à la santé, répétée 5 fois et l’enseignement 6 fois, deux dossiers qui semblent avoir plus d’importance pour lui.

Le discours du candidat Mohamed O. Maouloud a été le plus prolifique avec 2168 mots.

Il a été muet sur la justice, évoqué une seule fois les mots développement, liberté, esclavage, alors que le mot santé a été évoqué deux fois.

Dans ce discours l’expression « unité nationale » a été prononcée trois fois, la corruption et la démocratie quatre fois alors que les mots pauvreté et enseignement ont été prononcé 5 fois.

Deux mots ont été prononcés, plus que les autres, pour l’avoir été 6 fois : sécurité et jeunesse.

 

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