Le conseil de paix et de sécurité de l’union africaine, lors d’une réunion mardi, a décidé la suspension du Mali jusqu’à son retour à la constitutionnalité et a demandé par ailleurs que le chef de la junte soit empêché de se présenter aux prochaines élections présidentielles.
Le conseil a exprimé sa profonde inquiétude à l’endroit du développement de la situation au Mali et ses conséquences négatives sur les acquis réalisés jusqu’ici.
Le communiqué final de la réunion dont Sahara Medias a obtenu une copie, stipule que le Mali a été suspendu de toutes les activités de l’union africaine en vertu la charte de l’union africaine et ses textes intérieurs jusqu’au retour à la constitutionnalité.
Le conseil a invité le conseil militaire au Mali à retourner immédiatement et sans condition dans les casernes et de s’abstenir d’interférer dans le processus politique menaçant de prendre des sanctions ciblées contre ceux qui s’y adonneraient.
Le conseil de paix et de sécurité de l’union africaine a appelé à la levée de toutes les entraves imposées à tous les acteurs politiques, y compris ceux soumis à résidence surveillée comme Bah N’dao et Mokhtar Wane obligés à démissionner la semaine dernière.
A propos de la période transitoire le conseil a demandé aux autorités de la transition de respecter le délai de 18 mois prévu initialement pour la transition, réaffirmant la nécessité d’empêcher le président de la transition et son adjoint de même que le premier ministre à se présenter aux prochaines élections présidentielles.
Autre décision annoncée la mise sur pied d’une commission chargée d’évaluer la situation au Mali, qui étudiera aussi l’appui africain pour la période transitoire et les prochaines élections.
La commission a par ailleurs apporté son appui aux décisions prises par le sommet extraordinaire de la CEDEAO à Accra dimanche dernier, un sommet qui avait décidé la suspension du Mali de toutes les commissions et toutes les instances de l’organisation.
