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Le président du conseil militaire burkinabé : « le président Macron a insulté tous les africains »

Le président français Emmanuel Macron a « insulté tous les Africains » dans un discours prononcé il y a une semaine dans lequel il a dénoncé ce qu’il a qualifié d’«ingratitude » des dirigeants de certains pays du continent pour n’avoir pas remercié son pays de son intervention militaire pour lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel, a déclaré le président du conseil militaire du Burkina Faso, Ibrahim Traoré.

« Je pense qu’ils ont oublié de nous remercier, ce n’est pas grave, cela se fera avec le temps, l’ingratitude, je le sais très bien, est une maladie qui ne se transmet pas à l’homme », a déclaré Emmanuel Macron dans son discours.

En réponse à la déclaration du président français, le capitaine Traoré a déclaré que le chef de l’état français « a insulté tous les Africains, voilà comment cet homme voit l’Afrique, voilà comment il voit les Africains, nous ne sommes pas des êtres humains à ses yeux. »

Les relations entre le Burkina Faso et la France n’ont cessé de se détériorer depuis que le capitaine, âgé de 36 ans, a pris le pouvoir en septembre 2022.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont les trois pays africains dont les troupes françaises se retireront en 2023.

La France a décidé de réorganiser sa présence militaire en Afrique, mais des pays comme le Tchad et le Sénégal ont pris l’initiative en novembre de demander aux Français de retirer leurs troupes de leur territoire.

Le Tchad a annulé l’accord de coopération militaire entre les deux pays et exigé le départ des troupes françaises avant la fin du mois de janvier, tandis que le Sénégal a demandé la fermeture des bases militaires françaises et la fin de toute présence militaire étrangère sur son territoire, selon un calendrier à déterminer.

« Si nous voulons couper les liens avec ces puissances impérialistes, c’est simple, nous devons annuler les accords. Si on n’annule pas les accords et qu’on se contente de leur demander de quitter les bases (militaires), on n’a rien fait ».

La France doit également retirer progressivement ses troupes de Côte d’Ivoire et du Gabon, deux pays avec lesquels elle entretient encore de bonnes relations.

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