Ould Bellal à propos de de la formation du gouvernement et des dernières élections présidentielles
Interrogé sur la formation du premier gouvernement du deuxième mandat du président Ghazouani, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Vall Ould Bellal, a estimé que celui-ci « a répondu à ce qui lui a été demandé au cours de sa première semaine ».
Ould Bellal s’est exprimé lors d’une interview accordée à la chaîne Sahara24, dans le cadre d’une émission de dialogue, dans laquelle il a expliqué que le nouveau gouvernement « a fait l’objet d’un consensus, ce qui lui a permis de faire son travail », ajoutant que la nomination de Mokhtar Ould Djay au poste de premier ministre a contribué à l’absorption des problèmes post-électoraux.
Commentant les réalisations du gouvernement, il a déclaré qu’il faut éviter de se presser et lui donner 100 jours avant de faire le bilan de ses réalisations ».
A propos de la corruption, l’ancien ministre a dit qu’elle constitue un vrai problème », ajoutant que “les gouvernements se trouvent toujours à la croisée des chemins, soit qu’ils choisissent clairement de lutter contre la corruption, soit choisir de ménager ceux qui ont leur mot à dire ou influent dans le pays”.
Pour Ould Bellal la problématique de la lutte contre la corruption se situe « dans l’entourage du président, et non en le président lui-même », notant que la première étape de la lutte contre la corruption consiste à « éliminer le favoritisme ».
Il a qualifié les récentes élections politiques de « transparentes et importantes », ajoutant que les élections en Mauritanie appartiennent désormais au passé, car elles sont « les meilleures » par rapport aux élections précédentes.
L’ancien ministre a également parlé de la jeunesse et de son « droit à diriger le pays », mais à certaines conditions, à savoir qu’elle « existe elle-même et pour elle-même, pour son intelligence, pour son travail afin de faire la différence », ce qui ne serait possible, qu’avec un retour aux valeurs républicaines et à l’éducation civique.
Ould Bellal a appelé à « l’application d’un service civique obligatoire à l’âge de la jeunesse », notant que vouloir « transformer les problèmes de la Mauritanie en un conflit générationnel est futile, estimant que les personnes âgées ne ferment pas la porte à l’autonomisation des jeunes ».