
Les Nations Unies ont mis en garde contre une crise humanitaire croissante dans la région du Sahel, où le nombre de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays augmente en raison de la détérioration de la sécurité, du changement climatique et des crises politiques.
Le nombre de réfugiés dans la région du Sahel a désormais atteint deux millions, tandis que le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays est passé à six millions, enregistrant une augmentation de 6 % et 20 % respectivement depuis le début de l’année 2024, a déclaré l’agence humanitaire des Nations Unies (OCHA).
Ces mouvements de population sont dus à une série de crises interdépendantes, notamment l’insécurité, la pauvreté, les troubles politiques et les effets du changement climatique, a indiqué l’agence dans un communiqué qui a ajouté que plus de 12 millions de personnes au Sahel seront confrontées à l’insécurité alimentaire entre juin et août.
Le Sahel central et le bassin du lac Tchad ont enregistré le plus grand nombre d’incidents sécuritaires au cours de l’année écoulée, qui ont coûté la vie à environ 17 000 personnes, entraîné la fermeture d’environ 1 000 centres de santé, ainsi que la fermeture de près de 10 000 écoles, dont plus de la moitié au Burkina Faso.
OCHA a noté que les répercussions de ces crises ne se limitent pas aux pays du Sahel, mais se sont étendues aux pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest, dont les régions septentrionales accueillent environ 159 000 réfugiés.
Face à cette augmentation croissante des besoins humanitaires, les efforts de secours sont confrontés à un défi majeur en raison d’un manque de financement.
Selon OCHA, plus de 4 milliards de dollars sont nécessaires pour couvrir les besoins humanitaires urgents de millions de personnes dans la région du Sahel, le chef du bureau régional d’OCHA estimant « qu’il ne s’agit pas d’équilibrer les comptes, mais de sauver des vies ».