Au moins une trentaine de personnes ont été tuées jeudi au Tchad lors d’une confrontation entre la police et des manifestants opposés à la prolongation de la transition dans le pays.
Le porte-parole du gouvernement, dans une déclaration qu’il a faite, a dit que parmi les victimes figurent 10 membres des forces de sécurité.
Il a ajouté que les manifestants à N’Djamena ont attaqué des bureaux gouvernementaux et les siège de la région, du parti du premier ministre et du président de l’assemblée, qualifiant ces manifestations de « rébellion ».
Les manifestations contre la prolongation de la durée de la transition ont commencé tôt jeudi matin dans les quartiers est de N’Djamena, avant que la police n’intervienne et fasse usage de bombes lacrymogènes.
Selon des témoins oculaires, la police a fait usage de balles réelles pour disperser les manifestants.
La France, dans un communiqué publié par le ministère des affaires étrangères a condamné « les violences et l’usage d’armes destructrices contre les manifestants » réaffirmant que la France n’a joué aucun rôle dans ces évènements.
Pendant ce temps la croix rouge tchadienne a annoncé qu’elle a déployé des dizaines d’équipes dans les zones de tension dans la capitale pour dispenser les premiers secours aux blessés et leur acheminement vers les hôpitaux.
Ces violences interviennent après la prolongation de la durée de transition de deux ans, alors que celle-ci devait s’achever jeudi 20 octobre.
A la fin du mois de septembre, Mohamed Idriss Debi est resté à son poste comme chef d’état en attendant l’organisation d’élections libres et démocratiques prévues à la fin de la deuxième période de transition auxquelles le général Debi pouvait se présenter.
Celui-ci avait été désigné par l’armée le 20 avril 2021 président du conseil militaire de transition composé de 15 généraux, le jour même où on avait annoncé la mort de son père Idriss Debi Itno qui avait dirigé le pays pendant près de 30 ans.
