Le candidat mauritanien, Sidi Ould Tah, a remporté la course à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), battant quatre rivaux du continent, ouvrant ainsi un nouveau chapitre de sa carrière et de l’histoire de l’institution financière la plus importante d’Afrique.
Dans ce rapport, nous présentons cinq questions et réponses pour comprendre les détails et les dimensions de cette victoire.
1- Qui est Sidi Ould Tah, le nouveau président de la Banque africaine de développement ?
C’est un économiste mauritanien qui a été ministre de l’économie et du développement de son pays et qui a dirigé la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) pendant dix ans.
Il est connu pour sa grande expérience dans le domaine du développement régional et sa gestion réussie de grandes institutions financières.
2- Comment il a été élu ?
L’élection a eu lieu jeudi au siège de la Banque à Abidjan, avec la participation de cinq candidats.
Tah a obtenu 76,18 % des voix après trois tours, devançant le Zambien Samuel Mambo (20,26 %) et le Sénégalais Amadou Hott (3,55 %) en bénéficiant d’un large soutien des pays africains, recueillant plus de 72 % de leurs suffrages.
3- l’importance de ce poste ?
La présidence de la Banque africaine de développement est l’un des postes économiques les plus importants du continent, compte tenu du rôle de la banque dans le financement de grands projets d’infrastructure, d’énergie, d’éducation et de santé.
L’institution compte 81 membres, ce qui en fait l’une des banques multilatérales de développement les plus importantes au monde.
- les défis qui attendent le nouveau président
Le nouveau président de la Banque est confronté à des défis financiers et politiques majeurs, notamment le déclin du soutien des États-Unis à la Banque, en particulier la décision de Washington de cesser de verser un demi-milliard de dollars au Fonds pour les pays pauvres.
On attend également de lui qu’il maintienne les « cinq priorités » lancées par son prédécesseur, telles que la fourniture d’électricité, le renforcement de la sécurité alimentaire et l’amélioration de la qualité de vie.
– les réactions à sa victoire ?
Sa victoire a été largement saluée en Afrique et dans le monde arabe.
Ould Tah a remercié les pays africains pour leur confiance et a déclaré qu’il mesurait l’ampleur de la responsabilité dont il vient d’être investi.
Son rival zambien, arrivé en deuxième position, Mambo, a déclaré que le processus électoral avait produit une personne qualifiée pour façonner l’avenir du continent.
