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Meeting du président Aziz à Nouadhibou : « je n’ai pas peur d’être jugé après mon départ du pouvoir »Wed, 02 Aug 2017 01:51:00 +0200

Lors d’un meeting mardi après midi à Nouadhibou, le président Mohamed O. Abdel Aziz a réaffirmé qu’il n’avait pas peur d’être jugé après son départ du pouvoir et qualifié les plans de l’opposition face à son pouvoir de « diaboliques », sans donner davantage de précisions à propos de ces plans qui viseraient, selon lui, la Mauritanie.

Ould Abdel Aziz qui s’exprimait devant une importante foule parmi ses soutiens, a détaillé la nature des amendements constitutionnels soumis à referendum, autour de deux points : le drapeau national et les institutions.

Il a réaffirmé qu’il avait abandonné l’idée de supprimer la haute cour de justice proposée parmi les recommandations du dialogue inclusif, « de crainte dit-il que l’opposition ne croit que l’objectif est de me dérober à un éventuel procès après mon départ du pouvoir. »

« Je n’ai peur ni pour moi ni pour ma famille qui n’a pas quitté le pays » faisant allusion à des informations qui ont circulé ces derniers temps faisant état du départ à l’étranger de la famille présidentielle, la situation du pays étant instable selon ces informations.

Le drapeau national

La nouveauté, lors de ce meeting de Nouadhibou, particulièrement dense et bien organisé, c’est l’absence de l’actuel drapeau national, remplacé parmi l’assistance par le drapeau proposé avec deux bandes rouges, une anticipation sur le résultat du referendum du 5 aout prochain.

Lors de son intervention le président Mohamed O. Abdel Aziz s’est longuement attardé sur l’importance du changement proposé, en révélant pour la première fois que 150 pays de part le monde, comptent la couleur rouge sur leur drapeau, et que la Mauritanie ne saurait être en retard sur le cortège.

Avec l’engouement des populations venues en nombre au meeting, le pays s’est retrouvé, le temps d’un après midi avec deux drapeaux dont le premier était porté absent lors de ce rassemblement de grande envergure.

Sénat : le scandale…

Le président Mohamed O. Abdel Aziz a réaffirmé que la page du sénat est définitivement tournée pour lui, « ces 56 citoyens qui ont couté au budget de l’état depuis 1992 seize (16) milliards d’ouguiyas, » un montant  faramineux pour le président Aziz pour une institution sans grand intérêt quand bien même elle soit dirigée depuis un quart de siècle par la deuxième personnalité de l’état.

Parmi les raisons qui l’ont amené à supprimer le sénat, le chef de l’état souligne le mode d’élection de cette chambre, au suffrage indirect, lors duquel ont lieu, selon le président, des comportements peu honorables pour la démocratie, comme par exemple la corruption.

Il a ajouté que certains sénateurs accèdent à la chambre haute grâce à la corruption, ce qui s’était vérifié dit-il lors des dernières élections, et partant elle n’était plus à mesure d’accompagner ce processus démocratique.

Mais il est cependant surprenant, dans ces attaques contre les sénateurs, cette remarque faite par le chef de l’état « qu’aucun sénateur n’a construit une structure sanitaire ou pédagogique dans la ville qu’il est sensé représenter au sein de la chambre ».

Ce vide, ajoute le chef de l’état, sera comblé par les conseils régionaux  qui seront crées.

Si ces conseils régionaux avaient existé il y a des dizaines d’années, a ajouté le président Aziz, tout aurait été différent aujourd’hui.

Le président a cependant omis d’expliquer aux populations de Nouadhibou, comment leur petite citée va supporter trois institutions : la wilaya, la zone franche et demain le conseil régional.

L’opposition folle

Le point auquel le chef de l’état a témoigné le plus d’enthousiasme a été sans aucun doute celui consacré à l’opposition, des propos qui ont fortement recueilli l’adhésion des nombreux soutiens du président, venus assister au meeting.

Le président Aziz a accusé l’opposition d’avoir voulu en 2011 et 2012 faire exploser la Mauritanie, ce qu’elle continue de tenter aujourd’hui selon le président Aziz, en fomentant des plans diaboliques.

Cette opposition est une opposition virtuelle a ajouté O. Abdel Aziz.

« Je l’ai vainement cherché et je ne l’ai trouvé que sur la toile et les réseaux sociaux.

Il s’agit d’un mensonge sur le WathsApp.
Les membres de l’opposition, a ajouté le chef de l’état, sont actifs sur Facebook et chacun d’entre eux s’approprie différentes personnalités virtuelles, change à chaque fois ses photos et écrit pour amplifier ce qui se passe en Mauritanie.
            
 

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