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Nécrologie : décès de Yahya ould Menkouss : le riche parcourt d’un fonctionnaire de la première génération de l’indépendance

La mort de l’administrateur et diplomate mauritanien Yahya Ould Menkous à l’âge de plus de quatre-vingt-dix ans a été annoncée dans la capitale Nouakchott.

Né à Debassa et grandi à El Vowz et Legran, des zones rurales du rude environnement de la région de l’Assaba, sa situation sociale s’est rapidement aggravée par le départ prématuré de son père.

Bien qu’orphelin, Yahya insistera très tôt pour aller à l’école à Kiffa où il obtient un certificat d’études primaires, suffisant pour trouver un emploi, mais décide de se rendre à Rosso pour poursuivre ses études un voyage difficile et ardu qu’il évoque longuement dans son livre « un parcourt perturbé » : la vie et la carrière d’un fonctionnaire mauritanien ».

Dans les années 50, il suivit une formation en Mauritanie puis à Saint-Louis du Sénégal dans le domaine des soins infirmiers avant de revenir à Rosso pour y travailler d’où il sera muté à Mederdra.

Il décide ensuite de se présenter au diplôme de brevet qu’il obtiendra avec brion avant de sa voir affecter à Chinguetti comme responsable médical choisissant par la suite de d’intégrer le domaine de l’éducation et l’enseignement.

Le militantisme

Ould Menkouss participera à la lutte des jeunes et, lors de la conférence de Kaédi en 1958, il figurera parmi les personnalités ayant participé à la création du parti Ennahda.

Une participation qu’il payera cher, contraint de démissionner  de la santé dans l’espoir de se voir intégré à l’éducation, mais il n’en sera rien perdant les deux opportunités à la fois, ce qu’il considérait comme une punition à l’endroit de la jeunesse de  la jeunesse d’Ennahda et il faudra attendre l’indépendance pour le voir entamer une carrière au service de l’état naissant.

Le recrutement

Il commencera sa carrière par de multiples responsabilités, passant de l’éducation à la santé et à l’administration, avant de devenir ministre de l’information en 1963.

Il a occupé des postes de haut niveau, d’administrateur civil à ministre et diplomate, puis des postes sensibles dans le domaine de la sécurité, celui de directeur général de la sûreté nationale au lendemain du coup d’état de 1978.

Craignant d’abuser du pouvoir ou être à l’origine de l’oppression d’un quelconque citoyen, l’homme d’une extrême prudence donnait l’impression de marcher sur des épines eu égard à la sensibilité du poste et de la conjoncture.

Encouragé par ses amis il acceptera la tâche ceux-ci « lui ayant rappelé la nécessité de respecter la justice et d’éviter toute injustice, sauf en cas d’absolue nécessité », comme il l’a révélé lui-même dans ses mémoires.

Dans son livre, Ould Menkouss documente sa vision des défis rencontrés et son expérience de la gestion des affaires de l’État.

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