Le gouvernement sénégalais et les rebelles casamançais, le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), ont signé un accord de paix parrainé par la Guinée-Bissau, lors de la visite du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko en Guinée-Bissau dimanche.
Cet accord qui représente un pas important vers l’instauration d’une paix durable en Casamance », selon Sonko, prévoit un cessez-le-feu permanent entre le Sénégal et le MFDC, à la suite d’une médiation de la Guinée-Bissau, un médiateur clé dans ce dossier.
Le président bissau-guinéen Umarou Sissoco Embalô a souligné l’importance historique de cet accord et le rôle qu’il jouera dans la stabilisation de la région.
Le conflit dans la région située au sud du Sénégal est l’un des plus anciens du continent africain pour avoir débuté en 1982, lorsque des rebelles ont réclamé l’indépendance de la Casamance par rapport au Sénégal.
Toutefois, les tensions sécuritaires se sont atténuées au cours des années suivantes, sans parvenir à un accord définitif, avant que des dizaines de combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance ne déposent les armes après avoir signé un accord avec le gouvernement sénégalais en mai 2023.
Il y a quelques mois, le gouvernement sénégalais a lancé un plan de relance de l’économie dans les régions du sud du pays, notamment à Ziguinchor, la capitale de la Casamance, après le retour de la sécurité dans la région, après des années de tension.
Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a indiqué dans des déclarations faites à l’époque que le plan, qui sera mis en œuvre cette année, vise à rééquilibrer l’économie dans cette région du pays, avec un coût financier de 53 milliards de francs.
L’objectif principal du plan est de fixer les populations dans leurs villages et de relancer l’économie et le développement local, après le retour des populations dans les villages.
