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Burkina Faso : couvre-feu, fermeture des écoles et interruption de l’internet

Les autorités du Burkina Faso ont annoncé dimanche soir l’instauration d’un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national dès la nuit de dimanche à lundi, quelques heures après des tirs dans des casernes de l’armée menés par des soldats en colère à cause de leur situation et demandant le changement des responsables de l’armée, alors que le pays connait des tensions politiques depuis plusieurs semaines.

La décision d’instaurer un couvre-feu est contenue dans un décret signé du président burkinabé Roch Marc Kaboré qui précise que ce couvre-feu débute à 20H à 5h30.

Par ailleurs le ministère de l’enseignement, dans un communiqué de presse publié dimanche a annoncé la fermeture des écoles lundi et mardi prochains afin de préserver la sécurité des élèves et des enseignants.

L’internet et la téléphonie mobile ont été suspendus tout au long de la journée du dimanche.

Ces mesures interviennent alors que le pays vit des tensions sécuritaires et politiques et des manifestations de rues au cours desquelles a été brûlé le siège du parti au pouvoir à Ouagadougou.

Les manifestants accusent le gouvernement d’avoir échoué face aux multiples attaques armées que connait le pays depuis 2015.

Pendant ce temps la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) se déclarait inquiète à propos de la situation au Burkina Faso et a appelé au calme, réaffirmant son soutien au président Roch Marc Kaboré, le gouvernement et le peuple burkinabé.

La CEDEAO a invité l’armée du Burkina Faso à demeurer une armée républicaine et d’ouvrir un dialogue avec les autorités, selon le communiqué publié par cette organisation.

 

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