Le Sénégal s’apprête à envoyer 625 soldats en Gambie dans le cadre de l’opération « ancrage de la démocratie » entamée en 2017, après les élections présidentielles qui ont écarté du pouvoir l’ancien président Yaya Djamé.
Le chef d’état-major de l’armée de terre sénégalaise N’Dour, a déclaré que l’envoi de ce contingent entre dans le cadre des engagements permanents du Sénégal à contribuer à l’instauration de la paix dans son environnement régional, et prouve également « l’importance de son rôle dans la consolidation de la paix dans un état voisin frère, la Gambie.
S’adressant aux militaires à leur départ, le chef d’état-major de l’armée de terre sénégalaise leur a dit que leur mission intervient dans un moment crucial, car les élections présidentielles en Gambie doivent avoir lieu en décembre prochain, les appelant à faire preuve de discipline et de responsabilité, comme l’ont fait avant eux leurs prédécesseurs dans cette mission. »
Le chef d’état-major général des armées le général Cheikh Wade avait effectué la semaine dernière une visite en Gambie au cours de laquelle il avait évoqué, avec son homologue gambien, les relations militaires entre les deux pays et a visité le contingent de son pays en mission en Gambie.
Cette force avait été créée en 2O17 après que l’ancien président Yaya Djamé ait refusé de reconnaître les résultats des élections présidentielles remportée par l’actuel chef de l’état Adama Barrow.
Cette force initiale de 4000 soldats, à majorité composée de militaires sénégalais, compte par ailleurs des soldats ghanéens, nigérians, maliens et togolais.
Le président gambien avait demandé récemment à ses homologues de la CEDEAO de prolonger la mission de cette force afin de protéger une démocratie fragile, estimant que « le processus de construction de l’appareil de sécurité et d’établissement de l’esprit institutionnel a besoin de temps pour être plus efficace ».
Le chef de l’état gambien fait face à d’importantes critiques à cause du retard mis pour la mise en place d’un appareil sécuritaire alors que les gambiens sont partagés à propos de la présence de forces étrangères dans le pays pour assurer la sécurité et la consolidation de la démocratie.
La CEDEAO a prolongé, pour la 5ème fois la mission de cette force.